L’affaire du « bisou » continue de défrayer la chronique

L’affaire du « bisou » continue de défrayer la chronique

 

L’affaire du « bisou » ou « bisougate » continue de défrayer la chronique en Tunisie et à l’étranger où certains média férus de ce genre de faits divers s’en sont donnés à cœur joie. Chacun y est allé de se propres interprétations et ses insinuations. « La justice tunisienne est restée inflexible dans l'affaire très médiatisée du «bisou» entre un trentenaire français et une quadragénaire tunisienne », écrit le journal français « le Parisien ». « C'est une condamnation qui est jugée par beaucoup comme une remise en cause des avancées sociétales dans le pays ». Un trentenaire français et une quadragénaire tunisienne ont été condamnés en appel mercredi à Tunis pour «atteinte à la pudeur». Les deux prévenus avaient fait l'objet « d'une arrestation mouvementée par des policiers alors qu'ils se seraient enlacés dans une voiture ».

Les explications fournies par le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis sur les conditions et les motifs d’arrestation du couple et sa condamnation par la justice n’ont pas réussi à lever le doute sur cette affaire très médiatisée. «C'est une décision indépendante», déclare Sofiène Sliti, qui ajoute «ce qui a été véhiculé au niveau national et international est faux, ils n'ont pas été arrêtés pour un baiser, le couple était nu».

L’universitaire et directrice générale de la Bibliothèque nationale Raja Ben Slama, connue pour ses prises de positions iconoclastes, a réagi en appelant à l'organisation d'un festival de l'amour et des baisers en Tunisie. Le député Abderraouf El May, a posté sur sa page Facebook, une photo de lui et de sa femme en train de s’embrasser. « Voilà un bisou affiché en public » a-t-il écrit. « Dites-moi à quel poste de police je dois me rendre pour subir ma peine de prison ? ». Et d’ajouter « cela fait quelques mois que j'ai renoncé à mon immunité parlementaire ».

Une pétition a été lancée en France pour la libération du couple.

Il est à rappeler qu’au cours de l’audience en appel, mercredi dernier,  le jeune homme  a vu sa peine réduite de deux semaines . Il a été condamné à quatre mois de prison ferme pour « atteinte à la pudeur » et « outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions ». Alors que la jeune femme a écopé de deux mois pour le seul premier chef d'inculpation.

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