L’archipel de Kerkennah complètement isolé du continent !
La situation à Kerkennah devient critique. Voilà maintenant presque 4 jours que l’archipel est complètement coupé du monde. Les protestataires exercent un blocus sauvage sur l’entrée du port de l’île à travers leurs embarcations et chalutiers qu’ils ont placés dans des endroits stratégiques.
Les habitants des deux côtés, ceux de Kerkennah mais aussi ceux de Sfax, en ont ras le bol de ces pratiques devenues fréquentes. Il faut savoir que tout ce que consomment les kerkennais au quotidien leur est fourni par voie maritime à partir de Sfax. Et comme le trafic des ferries est complètement rompu à cause de ce blocus, on enregistre des manques sur tous les produits et surtout ceux de la consommation de base comme le lait, la farine, les fruits et légumes…etc.
La situation est d’autant plus difficile pour le corps médical qui ne peut se déplacer sur l’île pour prodiguer des soins mais aussi pour les personnes nécessitant des interventions médicales sur le continent. Les écoles et les institutions d’enseignements n’arrivent plus à assurer les cours d’une façon normale. C’est le chaos presque total à cause de quelques dizaines de protestataires irresponsables, qui prennent toute une population en otage.
Une solution imminente devrait être trouvée car il y va de l’intérêt de toute l’économie de l’archipel. En effet, la société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique Petrofac risque de connaître bien des difficultés dans l’avenir proche.
Sa capacité de stockage étant de 4 jours, en plus de la marchandise transportée normalement par le biais des camions qui empruntent les ferries au quotidien et qui s’accumule donc de jour en jour dans ses locaux, la société risque de suspendre tout bonnement sa production. Non seulement elle enregistre une perte de cent mille dinars au quotidien (qui se trouve être une perte directe pour l’Etat tunisien) mais en plus elle risque de voir sa production arrêtée.
Le problème c’est que cette même entreprise fournit la STEG via ses pipelines qui ne pourront plus fonctionner si la situation perdure, la STEG se verra obligée d’acheter de l’énergie à l’Algérie si toutefois elle arrive à trouver les quantités nécessaires.
Tout ceci pourrait engendrer des coupures d’électricité sur des zones du territoire tunisien et rien ne semble bouger encore !
Il faudrait peut être que le gouvernement assume ses responsabilités et envisage une l’intervention nécessaire pour débloquer la situation surtout que les voies du dialogue n’ont mené à aucune issue !
Slim Maatoug