Le 18ème Sommet de la Francophonie à Tunis les 12 et 13 décembre 2020

La Tunisie abritera le XVIIIe Sommet de la Francophonie les 12 et 13 décembre 2020 ayant pour thème « La Connectivité dans la diversité et la solidarité dans l’espace francophone : Le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

Cet événement coïncide avec la célébration du 50ème anniversaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). La Tunisie est premier pays arabe et nord-africain à accueillir sur son sol ce rendez-vous, avec 88 chefs d’Etat et de gouvernements des cinq continents, sachant que l’ancêtre de l’OIF a été fondée par le président Habib Bourguiba aux côtés de Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président du Niger) et Norodom Sihanouk (roi du Cambodge).

Le sommet de Tunis sera précédé de la 37ème Conférence des Ministres de la Francophonie (CMF), les 10 et 11 décembre 2020 et de nombreux événements sont prévus en marge de cette édition spéciale.

Tous les regards seront rivés vers le pays qui a démocratiquement et fraichement élu son président de la République, Kaïs Saied, avec un large consensus porté par la voix des jeunes. Ce sera également le 1er Sommet de la Rwandaise Louise Mushikiwabo en tant Secrétaire générale (SG) de l’OIF depuis son élection en 2019 qui s'attèle à une restructuration de l'Organisation.

C’est au terme des travaux de la 36ème CMF (30 et 31 octobre), organisée au Lumineux Grimaldi Forum à Monaco, sous haute et discrète sécurité, que l’Arménie, représentée par son ministre des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanyan, (hôte du Sommet de l’OIF en 2018), aux côtés de la SG de la Francophonie, a transmis, jeudi soir, la présidence de la CMF à la Tunisie représentée par Sabri Bachtobji, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, chargé de la gestion du Ministère des Affaires Etrangères (MAE) pour abriter le Sommet de Tunis en 2020.

Cette 36ème CMF a enregistré un taux de participation des Etats avec 39 ministres et 5 secrétaires d’Etat, un taux considéré comme élevé. Pour sa part, la délégation tunisienne était composée de Ghazi Ghrairi, ambassadeur, délégué permanent de la Tunisie auprès de l’UNESCO, Nabil Lakhal, en charge du dossier de l’OIF au ministère des Affaires Etrangères, Hafedh Béjar, Coordinateur Général de l’Organisation du Sommet de l’OIF à Tunis en 2020 et Férid Memmich, envoyé spécial du président de la République auprès de l’OIF (Paris).

A l’issue de la passation, Sabri Bachtobji a indiqué que l’action de l’OIF autour de sa restructuration sera d’une portée politique « car nous ne pouvons pas affronter les défis communs d’aujourd’hui sans un engagement politique ». « Les chefs d’Etat et de gouvernements qui seront les hôtes de la Tunisie auront la possibilité de s’adresser à partir de Tunis aux peuples du monde pour dire le mot, le fait Francophone ». Il a rappelé le discours du président feu Bourguiba, en 1958, à l’université Montréal, « qui parlait du fait Francophone, on aimerait bien donner de la vie et de la substance à ces notions qui ne sont pas visibles, et un effort de médiatisation et de vulgarisation s’impose pour que notre message, nos valeurs et principes communs arrivent là où nous voudrions tendre la main aux peuples du monde » dit-il. Et ajoutant, « nous mettons les bouchées doubles avec l’accompagnement de tous pays, tous les membres, pour que le sommet de Tunis soit une véritable et belle réussite ».

Le Ministre d’Etat de Monaco, Serge Telle, a insisté sur les travaux qui ont été validés lors de réunions pour renforcer la visibilité de l’OIF sur le plan international et la performance de ses actions. Le MAE arménien a déclaré que le Sommet de Tunis doit être l’occasion de mener à bien cette rénovation souhaitée par la SG de la Francophonie. « A notre collègue de Tunisie, à qui je souhaite transférer le flambeau, je souhaite qu’il conduise notre organisation vers le renforcement et la consolidation de nos actions collectives, de notre solidarité et du développement de nos principes, et de notre espace de la francophonie dans le contexte de la célébration du cinquantième de la francophonie l’an prochain et avec un point d’orgue qui sera le Sommet de Tunis ».

« Dans cette responsabilité et cette mobilisation à laquelle nous appelle la SG (de la Francophonie-ndlr), vous pouvez compter sur la République d’Arménie qui sera à vos côtés pour réussir ce Sommet » conclut Zohrab Mnatsakanyan (TAP)