Le Blogueur Abdelfatteh Saied: "Certains souhaitaient mourir que de vivre dans ces conditions"

 Le Blogueur Abdelfatteh Saied: "Certains souhaitaient mourir que de vivre dans ces conditions"
 
 
 
Son blog sur la toile à propos de l’attentat de l’hôtel impérial avait fait des millions de vues mais aussi il lui a valu des mois de détention à la prison de Mornaguia, lui c’est le professeur de mathématique et blogueur Abdelfatteh Saied qui a été interviewé par le journal «  Al Watan ». Interview au cours de laquelle il est revenu sur les conditions précaires  de cette prison où la condition humaine, selon lui, est quasi absente.
 
En premier lieu, Saied est revenu sur les raisons de son détention où il a affirmé qu’il avait été arrêté en raison de son blog où il avait accusé les services de sécurité de complicité dans l’attentat de l’Impérial. Quant aux conditions de son interrogatoire, il affirme qu’elle s’était déroulé sans le moindre heurt étant donné qu’il leur avait présenté les examens radios qui attestaient qu’il souffrait du dos et que s’il l'on venait à l'agresser, cela entrainerait une paralysie totale chez lui. C’est pourquoi, dit-il, mon interrogatoire s’est déroulé sous forme de question-réponse.
 
Quant aux conditions de détention dans la prison de Mornaguia, Saied affirme que ce sont des conditions lamentables avec des chambres surchargées, une nourriture qui laisse à désirer (hormis le couscous), sans compter l’odeur du tabac, la douche froide,  la cohabitation avec des gens qu’on ne choisit pas. Ainsi, tu peux côtoyer un assassin et un braqueur ou encore un commerçant de drogue.
 
Au cours de ma période de détention, j’ai entendu des gens qui souhaitent mourir que de rester dans ces conditions, bref dans la prison de Mornaguia, les conditions étaient invivables.
 
Ayant bénéficié d’un non lieu pour quitter la prison, Saied explique cela par le fait que la justice a  rendu son verdict juste après la décision d’arrêter des agents de la sécurité touristique dans la même affaire de l’hôtel impérial.
 
Toutefois, Saied déplore le manque de soutien pour son cas de la part du syndicat de l’enseignement, ni celui de la SNJT et encore moins de la ligue des droits de l’homme.
 

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