Le football entre jeu, antijeu et enjeu: Ne peut-on pas dépénaliser la main?

Le football entre jeu, antijeu et enjeu: Ne peut-on pas dépénaliser la main?

Le football n’est pas seulement un jeu, c’est aussi un enjeu, sportif certes mais également économique et politique même. Revenir sur une décision d’accorder un penalty à l’équipe tunisienne à la 113 ème  minute d’une rencontre aussi capitale que la demi-finale de la coupe d’Afrique des nations fait partie du jeu mais bien plus de l’enjeu. Pourtant, la faute – une main- est flagrante, claire et nette. Elle l’est d’autant qu’elle a changé la course du ballon et que le joueur en a profité pour le dégager. L’arbitre l’a tellement bien vue qu’il n’a pas hésité une seconde pour l’annoncer. Jusque-là, c’est le jeu.

Ce qui s’est passé après, c’est l’enjeu auquel l’arbitre, un ancien ministre des affaires étrangères me dit-on, s’est plié car la diplomatie a « des raisons que la Raison ne connait point ».

Car si ce n’était pas un enjeu, pourquoi persiste-t-on à laisser planer le doute sur une faute  généralement perçue comme manœuvre d’antijeu mais dont l’appréciation est confiée à l’arbitre à qui on demande de prendre en considération certains gestes « involontaires ». Et pour confirmer l’enjeu, voici que la VAR s’en mêle, à tort ou à raison, pour ou contre, mais en tous cas jamais pour favoriser le jeu, le beau jeu.

Bien que la Fifa ait décidé autrement depuis le 1er juin dernier, une solution favorisant le jeu peut être envisagée:  à moins que le joueur de champ ne tienne volontairement et nettement le ballon ou l’arrête par la main comme le fait un gardien de but, toucher le ballon par la main, le bras, ou l’avant-bras ne devrait plus être considéré comme une faute ni sifflé comme un « penalty ».

Le jeu y gagnerait certainement.

M.L.Bensalah

Votre commentaire