Le journaliste, le ministre et le «bon» de... café !

Le journaliste, le ministre et le «bon» de... café !
 
 
Sofiène Ben Farhat, le journaliste et chroniqueur bien connu, n'en revient pas après les déclarations du ministre des Finances appelant à la promulgation de lois obligeant les citoyens à se procurer des «bons de consommation» du café ou autre lorsqu'ils s'attablent dans les cafés ou les restaurants.
 
Dans un entretien sur RadioMed, Sofiène Ben Farhat est allé jusqu'à se demander «que fait le ministre des Finances, Slim Chaker, dans le gouvernement d'Essid avec une imagination si nulle ?», ajoutant qu'avec sa proposition, ce dernier cherche tout bonnement à «punir les citoyens s'ils ne se font pas délivrer ce bon...».
 
Cette réaction de Sofiène Ben Farhat intervient au lendemain des déclarations du ministre en question, lors de l'émission «7/24» diffusée sur la chaîne de télévision privée Al Hiwar Ettounsi, où il avait évoqué qu'il sera procédé prochainement à l'installation d'un appareil d'enregistrement des consommations dans les cafés et les restaurants. 
 
Un système de contrôle qui sera défini par un arrêté gouvernemental basé sur l'article 39 de la Loi de finances 2016 où ces appareils permettront d'enregistrer toutes les actes de consommation des clients.
    
Le ministre précisera même que chaque citoyen est obligé de se faire délivrer un billet ou bon de consommation justifiant ce qu'il a consommé dans un café ou un restaurant, et que tout contrevenant est passible de poursuites judiciaires et fiscales. Il sera même réservé à ce «contrôle fiscale» des consommateurs une police fiscale chargée de contrôler les contrevenants au niveau des citoyens et des fournisseurs de services, les cafetiers et les restaurateurs. 
 
A ce rythme-là, à chaque fois que le citoyen viendrait à quitter un café ou un restaurant, il devra exhiber dans la rue son «bon de consommation» au risque de se faire attraper par les contrôleurs fiscaux.
 
C'est un peu la politique de l'économie de bout de chandelles où, au lieu d'aller chercher l'argent chez les grosses fortunes et la fuite fiscale qui sévit, on court derrière le pauvre citoyen même dans ses petits moments de détente, pour ramasser quelques sous...
 
 
 

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