Le marché parallèle des voitures coûte à l’État 600 millions DT de pertes

Le marché parallèle des voitures coûte à l’État 600 millions DT de pertes


Le marché parallèle des voitures n'a causé que des dégâts à l’État et aux concessionnaires de voitures. Les pertes sont estimées à 600 millions de dinars, rapporte-t-on sur le journal Assabah.

En effet, les problèmes du secteur ont contraint les concessionnaires à abaisser leurs importations et à n'importer que 40 mille véhicules au lieu de 45 mille selon la part qui lui est octroyée, a confirmé Abdessattar Ben Mustapha, le président de la Chambre nationale des concessionnaires automobiles.

Et d'ajouter que les impôts herculéens imposés sur les sociétés d'importation de voitures ne concernent pas le marché parallèle et alourdissent la conduite de cette activité, ce qui nécessite une révision des modalités d'importation des voitures FCR qui ne subissent pas autant d'impôts.

Outre la concurrence du marché parallèle aux concessionnaires de voiture, un autre problème s'impose dans le secteur, en l’occurrence la disponibilité des pièces de rechange.

En effet, les concessionnaires automobiles trouvent des difficultés à subvenir aux demandes des clients en la matière, puisque les pièces de rechange de la majorité des voitures FCR qui inondent le marché ne se trouvent pas en Tunisie et les pièces d'origine qui sont vendues à des prix fous doivent être commandées. Sans compter que le client doit attendre des semaines voire des mois pour trouver la perle rare.

Par ailleurs, la ministre du Commerce, Najla Harrouche, a confirmé, à ce sujet, qu'il n'est pas question de demander une augmentation de 5% dans les parts d'importation des véhicules à cause de la dégradation du niveau du dinar par rapport à l'euro et au dollar et également la faiblesse des devises disponibles.

Ainsi, la volonté de l'Etat se dirige vers la libéralisation progressive afin de diminuer les prix des véhicules mises en vente et qui concernera, en premier lieu, les voitures utilitaires puis les voitures populaires, selon le pouvoir d'achat et les besoins du citoyen.