Le ministère du tourisme tunisien casse sa tirelire pour sauver la saison

Le ministère du tourisme tunisien casse sa tirelire pour sauver la saison

Face à la situation difficile que traverse actuellement le secteur touristique et les perspectives alarmantes qui s'annoncent pour la haute saison,

M. Mehdi Houas, ministre du commerce et du tourisme, a annoncé mercredi soir sur le plateau de la chaîne Nessma tv qu'il essayera de « prendre la vague » d'Avril-mai pour palier au net recul enregistré au niveau des réservations pour la destination Tunisie.

Toujours en parlant de vague, le ministre reconnaît l'échec de son ministère à surfer sur la vague de Février malgré « l'opération kleenex » du 14 février 2011 avec le slogan I love Tunisia. Et la médiocre sortie de la Tunisie au salon ITB Berlin en est la preuve. En effet de l'avis des experts et notamment M. Hédi Hamdi, le ministère a échoué (en matière de communication), là où l'Egypte a très bien réussi. Chose que M. Houas ne manquera pas de confirmer lors du débat télévisé.

Pour y remédier M. Houas promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour promouvoir au mieux la Tunisie post-révolution. Son ministère compte sur la vague d'Avril-Mai pour démarrer des actions ciblées et des campagnes agressives qui toucheront tous les supports médiatiques et publicitaires en Europe dans l'objectif d'attirer autour de 4,5 millions de touristes.

Pour y parvenir, Mehdi Houas révèle que le ministère a décidé de casser sa tirelire pour élaborer une campagne promotionnelle d'envergure sur les principaux marchés émetteurs de touristes.

En effet, le budget de campagne de 2011 a été multiplié par deux par rapport à celui de 2010. Ainsi l'équipe de Mehdi Houas se dotera, pour son opération de sauvetage, de quelques 60 millions de dinars.

En d'autres termes la Tunisie sera munie de 60 millions dinars outre l'intelligence de ses technocrates qui aiment jouer « au poker menteur », pour reprendre l’expression de M. Houas, afin de sauver la saison touristique et ce sans céder aux fortes pressions des tours opérateurs et transporteurs qui n'ont montré, selon le ministre « aucune disposition à aider la Tunisie et à relancer cette activité après la révolution du 14 janvier. »


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