Le parquet pourrait se prononcer ce lundi sur la plainte de Lotfi Brahem contre Nicolas Beau et Al Jazeera

Le parquet pourrait se prononcer ce lundi sur la plainte de Lotfi Brahem contre Nicolas Beau et Al Jazeera

Me Habib Zammali, avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem a affirmé qu’il est possible que le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis, se prononce en fin de journée sur la plainte déposée par son client contre le journaliste Nicolas Beau et son site électronique « Mondafrique », ainsi que contre le représentant juridique du Bureau d’Al-Jazeera à Tunis.

Il a expliqué lundi à la TAP que la défense a demandé au ministère public d’ouvrir une enquête et de remettre l’affaire à la justice militaire étant donné l’appartenance de Lotfi Brahem aux forces porteuses d’armes et la gravité des accusations qui lui sont adressées.

La plainte déposée jeudi dernier dénonce une atteinte à la réputation de Brahem et propagation de rumeurs graves menaçant la sécurité du pays et compromettant la diplomatie avec les pays frères et amis dont les Etats du Golfe.

Lotfi Brahem avait démenti dans une déclaration à une radio privée les rumeurs sur son implication dans la préparation d’une tentative de coup d’état avec l’aide des appareils de renseignements émiratis. Il a qualifié l’accusation de “grave”, et “dépassant toutes les limites”.

Selon lui, ces accusations ne datent pas d’aujourd’hui et sont alimentées depuis deux ans par certains blogueurs et hommes politiques.

Le journaliste Nicolas Beau avait publié un article sur son site dans lequel il révèle que Lotfi Brahem, révoqué le 6 juin par le chef du gouvernement de son poste de ministre de l’Intérieur, a rencontré fin mai, le chef des services secrets émiratis à Djerba. Selon lui, l’entretien s’est focalisé sur la préparation d’un putsch en Tunisie.

De son côté, l’Ambassadeur des Emirats arabes Unis à Tunis a démenti les informations relayées par les médias sur l’implication de son pays dans une prétendue tentative de coup d’Etat en Tunisie. Il a souligné que la propagation de pareilles informations vise à saper les relations entre la Tunisie et les Emirats d’un côté et la Tunisie et l’Arabie saoudite de l’autre.
Il a insisté sur la nécessité de retrouver les instigateurs de cette campagne, tenant à affirmer que son pays n’intervient pas dans les affaires internes des Etats.

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