Le PDG de la STEG « interdit » de rejoindre ses bureaux : qu’en pense l’Etat ?

 Le PDG de la STEG « interdit » de rejoindre ses bureaux : qu’en pense l’Etat ?

 

Le PDG de la STEG, Moncef Harrabi n’est pas en mesure de rejoindre ses bureaux. Une bande fait le guet devant le siège de l’entreprise publique pour lui en interdire l’accès. Les pouvoirs publics laissent faire ces soi-disant « militants et néo-révolutionnaires » dont le niveau ne dépasse guère la fin des études primaires.

Si le prétexte est que le premier responsable de la société ait atteint l’âge de la retraite, les raisons de cette attitude à son égard il faut aller les chercher ailleurs.

Car s’il est dans le collimateur de ces nouveaux bandits de grand chemin c’est parce qu’il est déterminé à recouvrer les dettes de la société qui se chiffrent à plus d’un milliard de dinars. C’est aussi et surtout parce qu’il est résolu à réviser les avantages consentis aux agents non actifs comme celui de leur accorder le bénéfice de la gratuité de l’électricité et du gaz à vie.

Moncef Harrabi est combattu parce qu’il a entamé la mise en place d’un programme de mise à niveau avec le concours de bureaux d’études internationaux. Ce n’est pas tout, car l’homme veut contrôler, auditer. Il veut aussi réviser l’attribution des heures supplémentaires.

Surtout, il parle « contrat d’objectifs », « contrat de programmes » ou « loi des cadres ». Il est l’objet de cette cabale pour avoir refusé le recrutement contractuel direct des enfants des agents, ce qui contraire à la règle du concours.

C’est aussi parce qu’il a réclamé une mission d’inspection et d’audit approfondi sur les comptes de la société, ses recettes et les moyens d’exécution du budget. En choisissant de mettre en avant la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et l’élévation du niveau de l’encadrement, il n’a pas choisi la voie de la facilité et du populisme.

C’est aussi parce qu’il entend faire respecter la ponctualité, lutter contre l’absentéisme et consacrer la primauté de la loi. En un mot sauver la société qui sinon irait à la faillite. Evidemment, cela ne plait pas au nouveau banditisme syndical qui trouve des partisans au sein de l’UGTT.

Mais la question qui se pose est : où est l’Etat ? Que fait l’autorité de tutelle et par-dessus tout que pense la présidence du gouvernement de cet état de faits ?

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