Le plan de riposte des Emirats à la colère des Tunisiens

 Le plan de riposte des Emirats à la colère des Tunisiens

L’Etat des Emirats aurait semble t'il lancé « un plan de communication » en riposte à la crise avec la Tunisie suite à l’interdiction faite aux Tunisiennes de prendre les vols des compagnies aériennes de ce pays.

Selon ce document présenté comme confidentiel dont le site Arabi21 a révélé en exclusivité la teneur en en publiant ce qu'il expose comme fac similé, huit recommandations auraient été émises par la direction de la planification des politiques au ministère des affaires étrangères et de la coopération dont la plus importante est de « mobiliser des associations et des sites d’information en Tunisie pour renverser le débat contre le mouvement Ennahdha en la présentant comme la responsable du grand nombre de « combattantes daeshiennes tunisiennes... Ce qui a porté atteinte à la femme tunisienne et à son image progressiste » dans les esprits », d’après les propres mots utilisés dans le document.

Dans ce plan de communication de quatre pages destiné, selon la version présentée à cinq hautes responsables émiratis dont le ministre des affaires étrangères cheikh Abdallah Ben Zayed et le ministre d’Etat Anouar Guergache, la première recommandation consiste à écarter la présentation d’excuses à la Tunisie du fait que cela nuit à l’image de l’Etat des Emirats. Surtout que la décision qu'il a prise en interdisant aux tunisiennes de monter dans les avaions de ses compagnies aériennes est souveraine et il doit l'assumer sans se soucier des demandes d’excuse.

Quant à la seconde recommandation, elle consiste à la nécessité de porter attention à la manière dont les membres d’Ennahdha (qualifiés de Frères musulmans) cherchent à « manipuler la crise » avec les Emirats pour en tirer profit en donnant pour exemple « l’attaque » de Soumaya Ghannouchi( la fille du président d’Ennahdhda) contre ce pays en faisant le lien entre la décision émiratie et son offensive contre « le printemps arabe ».

Sur ce plan le document précise que le président « Essebsi et son gouvernement ne sont pas conscients que la demande d’excuse sert les intérêts d’Ennahdha qui l’utilisera éventuellement dans l’escalade de la crise pour mieux assurer son expansion à l’intérieur du pays en prévision des prochaines élections ».

En troisième lieu, le document invite le ministère émirati des affaires étrangères à faire le lien entre sa décision et « l’idée d’une intervention sécuritaire préventive et anticipatrice en faisant savoir qu’il s’inscrit dans le cadre des mesures provisoires de précaution qui devront être levées à la fin du danger. Surtout que la décision a coïncidé avec le mouvement de déplacement des combattants terroristes étrangers à travers les aéroports ainsi qu’avec les informations indiquant que le mouvement Daesh a donné ses ordres pour l’utilisation des femmes dans ses attentats terroristes après le blocus fait autour de ses terroristes mâles ».

Quant à la quatrième recommandation, elle demande de prendre garde à ne pas nuire à la position du parti Nidaa Tounés ce qui va selon le document dans l’intérêt d’Ennahdha. Il souligne la nécessite de ne pas affaiblir la position du président de la république et son parti d’où « la nécessité de s’éloigner dans le discours politique et médiatique à toute menace directe ou indirecte aux intérêts des Tunisiens résidant aux Emirats dont le nombre est estimé à 28 mille.

En cinquième lieu, le document recommande de « poursuivre la répétition de la mise au point calme des Emirats en ce qui concerne leur haute considération des liens d’amitié et de fraternité avec les Tunisiens et leur grand respect pour la place de la femme tunisienne dans son pays et son rôle d’avant garde et de progrès dans les différents domaines et de leur souci de voir la Tunisie rester un pays ami des Emirats.

Dans la sixième recommandation, il est indiqué qu’il faut continuer à accueillir favorablement les déclarations de la porte-parole de la présidence tunisienne Saïda Garrache qui a indiqué que ce qui se passe entre les deux pays n’atteint pas le degré d’une crise diplomatique..Il a été aussi recommandé de mettre en valeur les propos de l’ambassadeur tunisien à Abou Dhabi qui a souligné que les relations entre les deux pays sont solides et robustes et qu’elles sont plus fortes que toutes les problématiques conjoncturelles.

En septième lieu le document décommande d’attaquer la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan, car le gouvernement y riposterait en mettant en évidence qu’il s’agit d’une décision souveraine tunisienne.

Dans la dernière recommandation et la plus importante le ministère invite à « la possibilité de mobiliser des associations et des sites d’information en Tunisie pour renverser le débat contre le mouvement Ennahdha en la présentant comme la responsable du grand nombre de « combattantes daeshiennes tunisiennes. Ce qui porté atteinte à la femme tunisienne et à son image progressiste » dans les esprits ».

Le document exposé précise qu’il s’agit d’une décision des autorités des Emirats destinée à nuire à Ennahdha. Il souligne l’inquiétude de ces autorités après leur décision d’interdire aux femmes tunisiennes d’embarquer sur leurs vols, surtout qu'elle a été largement rejetée par les Tunisiens suscitant leur colère.

Reste maintenant à vérifier l'authenticité de cet inquiétant document pour comprendre si les Emirats s'ingèrent de la sorte dans nos affaires internes ou pas ?!

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