Le syndicat des forces de sécurité de Tataouine a-t-il le droit de contester les ordres ?

 Le syndicat des forces de sécurité de Tataouine a-t-il le droit de contester les ordres ?

 

Le syndicat régional des forces de sécurité intérieure de Tataouine a publié dans sa page officielle un appel à l’autorité de tutelle (le ministère de l’Intérieur-ndlr) à ne pas impliquer les services de sécurité dans les conflits avec les jeunes de Tataouine » en estimant que la crise est essentiellement socioéconomique et politique et que les solutions sécuritaires ne feront que compliquer la situation ».

« Partant de notre combat en faveur d’une police républicaine et pour l’amélioration de la qualité des relations avec nos concitoyens, nous appelons à la poursuite du dialogue et à ne pas recourir à l’usage de la force dont notre institution souffre à ce jour ».

Cet appel fait suite à une déclaration faite par le chef du gouvernement Hichem Mechichi dans sa conférence de presse selon laquelle le blocage de la production du pétrole dans le désert du gouvernorat de Tataouine n’est plus tolérable. Tout en soulignant que le dialogue sera mené jusqu’à sa dernière limite, le chef du gouvernement a indiqué que si nécessaire la loi sera appliquée par la force de l’Etat.

La prise de position du syndicat des forces de sécurité de Tataouine est tout à fait inopportune, car il ne lui revient pas de contester publiquement les ordres d’autant que l’autorité politique a marqué son attachement au dialogue. Mais celui-ci ne soit pas s’éterniser plus que de raison, sinon le prestige de l’Etat en prendra un rude coup.

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