Lena Chamamyane, une fée dans le corps d’une artiste

Lena Chamamyane, une fée dans le corps d’une artiste

Elle était gracieuse, éclatante de lumière  et immensément douce et sensible. Lena Chamamyan n’était pas seulement une chanteuse dimanche 13 aout 2017 au théâtre romain de Carthage, mais aussi une fée venue de Syrie pour semer l’amour et la paix comme elle l’a toujours fait dans  toutes ses pérégrinations à travers le monde.

Avec sa robe rouge vif, elle était une vrai princesse sur la scène du théâtre romain de Carthage où elle a chanté jusqu’à une heure tardive de la nuit. Lena a chanté la vie, sa Syrie meurtrie, mais aussi pour la femme tunisienne qui célèbre ce jour-là sa fête nationale, avec la fierté des acquis engrangés.

Enveloppée par le drapeau national tunisien qu’elle a embrassé en signe de respect et d’amour à la Tunisie, Lena a fasciné le public de Carthage venu très nombreux à sa rencontre, par sa voix tendre et son sourire affable.

Avec un orchestre composé de musiciens de différentes nationalités notamment tunisiennes, Lena a voyagé à travers plusieurs registres en entamant la soirée avec une comptine arménienne interprétée   en signe de rappel de ses origines arméniennes auxquels elle tient énormément.

Elle a ensuite interprété en anglais « Oror », « suivie » de « We will go home », un titre poignant, une complainte d’une exilée  prise par le mal du pays, des mots pour soigner ses maux  et  un cri d’espoir d’un retour heureux à sa terre natale qui attend  avec impatience le retour de ses enfants. Lena s’est lancée après dans une incroyable démonstration de son talent d’artiste ouverte sur toutes les expressions musicales mondiales, encainant titres après titres dans un voyage heureux à travers les sonorités mondiales. « Kisset Ishek », «  ala Moj El Bahr », « Lamma Bada », « Halali » autant de chansons qui ont fait le bonheur d’un public mélomane et très complice. Lena n’a pas manqué de surprendre les spectateurs en interprétant la fameuse « Jibouli Khali » tiré du patrimoine musical tunisien avec une distribution musicale nouvelle qui a rafraichi cette  chanson kéfoise. Lena a étonné son public par son aisance à surfer ses des registres différents en témoigne l’interprétation de la fameuse chanson « Hal Asmar » de Samira Taoufik accompagné par la Tabla. Lena avait du mal à quitter son public qui en redemandait encore et encore.

Des rappels que l’artiste a honorés avec son grand et tendre sourire après 3h00 ou presque  de chansons sans interruption.

Une soirée de grande facture artistique qui ne manquera pas de donner des ailes à cette chanteuse d’exception

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