Les composantes du chasseur américain F-35 fabriquées en Tunisie

La Tunisie vient de remporter une licence d’exportation de 33 millions de Dollars couvrant la production, l’intégration, l’installation, l’exploitation, la formation, les tests, la maintenance, et la réparation du moteur de l’avion de combat américain F-35 Pratt et Whitney F-135.

Les Américains veulent semble-t-il faire de la Tunisie un des centre de fabrication et de maintenance pour des éléments de l’avion de combat  F-35 et ce après l’exclusion de la Turquie de ce programme F-35, suite au différend entre Washington et Ankara au sujet l’achat par les Turcs du système de défense antimissiles russe S-400

Il est à rappeler, dans ce cadre, que l’administration américaine a sommé, à de nombreuses reprises, la Turquie de choisir entre missiles russes et avions américains et a suspendu la livraison d’équipements liés aux F-35 «en attendant» que le gouvernement turc renonce «sans équivoque» aux S-400.

Malgré la menace de sanctions américaines, Ankara s’est dit déterminée à acquérir ces missiles russes.

La Turquie, qui produit à travers huit entreprises entre 6 et 7% des pièces du F-35, serait donc remplacée par la Tunisie, selon le «Joint Program Office» (JPO), l’agence du Pentagone qui gère le programme F-35 au profit des différentes composantes de l’armée américaine et les autres pays clients.

Cela permettra à la Tunisie de relever le niveau général de ses infrastructures, d’avoir de l’expérience dans ce domaine et de bénéficier de la priorité dans l’acquisition du F35.

Mais les questions qui se  posent sont de savoir si notre pays a les moyens d’acquérir le chasseur américain F-35, si notre armée aura besoin de ce type d’avion dans le futur qu’il soit proche ou lointain et si cet engagement impliquera  l’adaptation de la doctrine de la Tunisie  pour se mettre en disponibilité opérationnelle totale avec les exigence US, y compris la participation à des opérations militaires en Afrique et au Moyen-Orient.