Les habitants de Hammamet disent non à la privatisation de l’espace Yasmina

Les habitants de Hammamet disent non à la privatisation de l’espace Yasmina
 
 
A l’appel du réseau associatif local de Hammamet, les représentants de la société civile et des partis politiques sont venus nombreux à la réunion tenue le 28 mai 2016 pour débattre du devenir de l’espace Yasmina. L’objectif de la réunion était d’élaborer de façon participative un plan d’action destiné à contrer les tentatives de privatisation d’une partie du site Yasmina.
 
Les présents étaient unanimes à dire leur refus de la cession par l’Agence Foncière Touristique (AFT) des parcelles qu’elle détient dans le domaine Yasmina à un promoteur immobilier privé. Il s’agit de terrains d’une superficie d’environ 6000 m2, acquis par l’AFT en 2007 pour la modique somme de 420.000 dinars à la suite d’une transaction douteuse. Cette cession a été conclue à la fin de l’année 2015 après avoir pris le soin de changer la vocation de la zone sur le plan d’aménagement urbain de la ville de Hammamet. Celle-ci passe subrepticement de zone à vocation socioculturelle à zone à forte densité urbaine UAa4.
 
Les participants ont par ailleurs réaffirmé leur engagement pour la préservation de l’unité du site Yasmina en tant que parc urbain et espace socioculturel, récréatif et écologique représentant l’unique poumon vert au centre-ville de Hammamet. Ils en appellent enfin aux autorités compétentes pour répondre favorablement à leur requête formulée dans une pétition populaire demandant le gel de toutes les demandes d’autorisations de bâtir sur ce terrain et l’acquisition par la municipalité des parcelles cédées de manière suspecte.
 
Une cellule de crise a été constituée pour maintenir vivace la dynamique initiée, assurer la coordination des actions juridiques, administratives, citoyennes, politiques et médiatiques qui ont été décidées et enfin alerter l’opinion publique en cas de danger.
 
En somme, la vigilance est de mise si l’on veut préserver la vocation publique de l’espace Yasmina et sauver ce patrimoine des convoitises récurrentes des promoteurs privés.
 

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