Les Russes affluent en nombre à Djerba: De bon augure pour le tourisme tunisien

Les Russes affluent en nombre à Djerba: De bon augure pour le tourisme tunisien
 
 
Très fragilisé par les actes de terrorisme qui ont frappé notre pays, ainsi que par les restrictions de nombreux pays européens qui ont déconseillé à leur ressortissant de venir dans notre pays tant que le climat sécuritaire n’est pas rassurant, Djerba est la destination Tunisienne la plus prometteuse pour une éventuelle reprise à l’approche de la saison estivale.
 
L’inquiétude et l’abattement sont certes toujours aussi vifs  chez les professionnels du secteur touristique dans cette île qui a longtemps été pionnière du tourisme balnéaire méditerranéen, surtout chez ceux dont les hôtels sont fermés depuis longtemps faute de clientèle.
 
Mais quelques indicateurs émanant essentiellement du marché russe laissent présager des jours meilleurs. En effet, une nette reprise est enregistrée au niveau des réservations des grands tours opérateurs de ce pays sur Djerba puisque non seulement Pegasse mais aussi Amex et Coral sont en train de bien vendre cette destination.
 
Selon les estimations, le nombre de Russes qui vont visiter Djerba durant la saison estivale pourrait atteindre les 150 mille.
La visite promotionnelle des 440 agents de voyages russes, qui ont fait lors du mois de mars dernier un voyage de découverte et de repérage de 5 jours, a été très fructueuse et a permis de finaliser des contrats avec une trentaine d’hôtels de la région Djerba-Zarzis.
 
Cette reprise du marché russe s’explique aussi par la mise en place de vols directs entre Djerba et différentes villes russes. Des vols dont le nombre ne cesse d’augmenter pour atteindre les 13 vols par semaine durant le mois d’août.
 
Néanmoins, si cette reprise du marché russe est salutaire, le bradage des prix adoptés par certains hôteliers de Djerba pour attirer le maximum de clients de ce seul pays émetteur actuellement, est très inquiétant.
 
Dans un souci de remplissage, certains hôteliers n’hésitent pas en effet à vendre à des prix dérisoires avec lesquels ils ne peuvent pas assurer une qualité respectable de service pour séduire les Russes et les convaincre à revenir ou à conseiller cette destination.
 
D’un autre côté, cette reprise du marché russe demeure insuffisante puisque, quoi qu’il en arrive, les touristes de ce pays ne garantiront que 20% au maximum de la capacité d’accueil des hôtels de l’île sur l’année.
 
Une réelle reprise ne peut être espérée que si les marchés classiques bougent. Mais malheureusement les marchés français, allemands, italiens ou anglais n’ont pas encore réagi aux grandes campagnes de promotion qui ont été faites dans ces pays.  
 
 B.M.
 
 
 

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