Les terroristes tunisiens par les chiffres

Les terroristes tunisiens par les chiffres

Nouvelles révélations sur le nombre de terroristes tunisiens

En Tunisie, le nombre des personnes jugées pour terrorisme a atteint 1500 détenus, a révélé jeudi le porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Soufiene Selliti.

« Le nombre des terroristes tunisiens se trouvant actuellement dans les zones de guerre s’élève à 2929 personnes tandis que le nombre de ceux qui sont revenus de ces zones de conflit avoisine les 160 personnes », a-t-il ajouté lors d’un congrès international sur la jeunesse et le terrorisme tenu à Tunis.

Et d’ajouter que 90% des terroristes revenus des zones de conflit sont incarcérés.

Il a fait savoir que la tranche d’âge de ces terroristes est comprise entre 25 et 29 ans, soulignant que 70% d’entre eux ne sont pas mariés.

Selon les données fournies par Selliti, 43% des éléments terroristes ont un niveau d’études secondaires, 47% ont un niveau d’études primaires et 4% seulement ont atteint les études supérieures.

Les terroristes ayant rejoint les zones de conflit sont issus du grand Tunis (32%), des régions côtières (28%), du sud (23%), du centre (9%) et du nord (8%).

Le gouvernorat de Médenine demeure le plus grand exportateur de terroristes (395 personnes), suivi de l’Ariana (295 personnes), de Monastir (205 personnes), de Tunis ( 201 personnes) et de Tozeur ( 11 personnes).

Sur un autre plan, Selliti a souligné qu’il est impératif d’accueillir, conformément à la loi, les éléments terroristes tunisiens de retour des zones de conflits, estimant inacceptable de refuser leur retour.

Il est à rappeler que la Tunisie a pris un train de mesures pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme dans le cadre du document stratégique national de lutte contre le terrorisme remis aux différents ministères et structures de l’état, axés notamment sur la protection, la prévention et la poursuite.

S’agissant du volet de la prévention, ce document vise la promotion de l’enseignement, la réforme du système éducatif et de l’emploi ainsi que l’examen des moyens permettant de relancer le processus de développement dans les régions marginalisées.

Pour ce qui est de la protection, ce document appelle à assurer la sécurité dans les établissements et les structures publics, la mise en place d’une stratégie nationale de protection des frontières et une actualisation des documents d’identité et de voyage.

Le document appelle également pour ce qui est du volet de la poursuite, à imposer par la commission nationale de lutte contre le terrorisme, le gel des avoirs des personnes ayant une relation avec les organisations terroristes.

 

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