Les trois « héros » tunisiens selon Macron

Les trois « héros » tunisiens selon Macron

Pendant 53 minutes, le président français Emmanuel Macron a improvisé un discours plein de satisfécits et d’encouragements à la jeune démocratie tunisienne. Devant l’Assemblée des représentants du peuple réunie en séance solennelle, pour un évènement exceptionnel, il a dit « son admiration pour la Tunisie » et a su comment épater les députés présents mais également les journalistes et autres invités entassés dans les balcons. Il a eu droit à une standing ovation à la fin de son discours et après avoir prononcé en arabe « tahya Tounes(Vive la Tunisie ).

Il a fait passer plusieurs messages de soutien et a, même, évoqué des noms de personnalités illustres qui ont marqué l’histoire du pays, cette grande Nation », comme il l’a répété tant de fois. Le choix n’est certainement pas fortuit tellement il connait l’attachement des Tunisiens à ces trois « héros », comme il les a qualifiés. « Vous avez des héros, d’Ibn Khaldoun à Bourguiba en passant par Hached », a-t-il dit.

Abderrahamen Ibn Khaldoun le précurseur de la socioiogie et démographie  moderne, un historien de premier plan à qui on doit la Muqaddima (Prolégomènes), qui est en fait son Introduction à l'histoire universelle et à la sociologie moderne. Habib Bourguiba qu’il a cité à trois reprises, le père de l’indépendance, le libérateur de la femme et le promoteur des réformes sociales dont notamment l’éducation. Et enfin Farhat Hached, le leader syndicaliste, le grand militant assassiné par les français en décembre 1952. Pour le cas de Hached, on dirait qu’il a voulu faire sa rédemption ou plutôt celle de la France, mais on aurait souhaité qu’il se soit prononcé clairement sur les circonstances de son assassinat et ses commanditaires.  

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