L’inégalité en matière d’héritage continue à diviser la Tunisie

L’inégalité en matière d’héritage continue à diviser la Tunisie
 
 
L’homme qui crée la polémique en ce moment en Tunisie a le verbe doux et prévenant. Costume bleu opalin et cravate jaune, Mehdi Ben Gharbia reçoit en son vaste bureau de sa compagnie de fret aérien, dans une zone industrielle du Kram, une banlieue du nord de Tunis.
 
« Impératif historique », « nécessité constitutionnelle », dit l’homme d’affaires et député indépendant à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à propos de son initiative parlementaire visant à permettre l’égalité entre hommes et femmes en matière d’héritage.
 
Le sujet défraie fiévreusement la chronique au sein d’une Tunisie démocratique coutumière des chaudes controverses. C’est que modifier l’actuelle législation issue des préceptes du Coran, qui établit que la femme hérite de la moitié de la part de l’homme du même degré de parenté, n’est pas une mince affaire, même dans un pays officiellement « progressiste » quant à la question des droits des femmes.
 
La proposition de loi de M. Gharbia, qui a recueilli le soutien initial de vingt-sept députés, est examinée par la commission des affaires sociales de l’ARP. Son passage en séance plénière pourrait avoir lieu à l’automne.
 
Elle a peu de chances d’être adoptée, car la majorité des députés ne souhaite pas faire preuve de hardiesse sur ce terrain miné. « La volonté de Dieu ne peut être changée », a averti le grand mufti de la République, Othman Battikh, en mettant en garde contre le risque de voir les extrémistes religieux tirer parti de la querelle.(lemonde.fr)
 
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