A l’intention du ministère de l’Education: Il y a mieux que le téléthon !

A l’intention du ministère de l’Education: Il y a mieux que le téléthon !
 
 
Le téléthon de l’école a finalement rapporté 714 000 TND. C’est peu, très peu même pour résoudre les problèmes d’infrastructure, d’équipement et d’entretien que l’on sait. Je ne veux pas spéculer sur les raisons, je dirai simplement qu’il y a de tout. Pourtant, il y avait des solutions meilleures.
 
Si certains continuent de chercher « où est le pétrole ? », d’autres ont trouvé l’argent du pétrole, sans creuser, encore moins forer ou se fatiguer. Il est là, à portée de toutes les mains, de toutes les bourses dont il sort et plus près des-  rares - poches où il va finir sa course. Je parle de cet argent provenant des SMS.
 
En épluchant ça et là, j’ai trouvé que les Tunisiens échangent chaque année quelque trois cents (300) millions de SMS. Le chiffre n’est pas officiel, il est approximatif. J’ai imaginé qu’on prélève 10 millimes seulement sur chaque SMS, on récolterait au bout du compte quelque 3 milliards de millimes.
 
Sans les nommer, les SMS de certaines émissions télévisées rapporteraient plusieurs milliards de millimes l’une. Et pour cause, puisque l’une d’elles propose un milliard de millimes à gagner  tous les soirs! D’où vient tout cet argent ? Certainement pas du pétrole, encore moins du sel marin!
 
Trois milliards de millimes font quelque chose et aideront certainement Néji Jalloul à concrétiser son programme d’infrastructure, d’équipement et d’entretien  des écoles, collèges et lycées le plus rapidement possible. Imaginez ce qu’en feraient douze ou quinze milliards !
 
Le ministère de l’Education a sa propre « marchandise » qu’il véhicule par sms : les résultats des concours nationaux à savoir le bac, la 9ème , la 6ème et le Capes. En 2015, on a été en présence d’au moins 250.000 candidats. Pour compter le nombre total des SMS ayant circulé à l’occasion de ces examens, on est d’abord en présence de 250.000 SMS lancés par les candidats eux-mêmes.
 
Ajouter aux candidats, au moins, leurs pères et mères, une sœur ou un frère plus un copain ou une copine et voila qu’au minimum, on est en présence de six SMS lancés par candidat. Supposant que le prix d’un seul SMS est de 1000 Mmes, la note finale serait, sauf erreur ou omission, de (250000*6*1000=) de 1.500.000.000 Mmes ou 1.500.000 TND.  
 
Je ne sais pas où est allé tout cet argent ? Je n’en ai aucune idée mais je sais pertinemment qu’il y a les opérateurs, les prestataires de service, les ingénieurs de la plate forme, et autres techniciens qui se partagent une grande partie de l’argent. 
 
De toutes les façons, il doit en rester quelque chose pour le ministère. Estimant ce quelque chose à 250 millimes par sms, la part du ministère aurait été de (250000*6*250) 375000 TND. Je ne demande pas de faire des comptes, mais c’est l’occasion de suggérer la « vente » d’autres services contre des SMS ou tout simplement par des cartes de crédit.
 
Je pense ici aux cours particuliers qu’on peut dorénavant faire dans les collèges et les lycées au vu et au su de tout le monde. Les « prix » doivent être négociés entre toutes les parties prenantes et la part de chacune connue dès le départ. Le règlement par les bénéficiaires se fera à travers une plate forme électronique, à l’instar des inscriptions des étudiants du supérieur.  A en croire les chiffres avancés par le ministre de l’éducation, on serait en mesure de résoudre le problème du chômage de quelques dizaines de milliers de diplômés du supérieur, notamment ceux venant de disciplines à faible employabilité (langues, sciences sociales, etc.)
 
Dernière suggestion, un cautionnement de dix dinars que paie chaque élève au début de l’année scolaire contre les dégâts occasionnés aux écoles et lycées. C’est le montant par lequel tout élève participe à l’entretien, à l’équipement et à la réparation des dégâts occasionnés dans son école durant une année. Un dinar par mois n’affectera aucunement le budget de n’importe quelle famille, mais au contraire, il offrira à plus à des centaines de milliers d’élèves les meilleures conditions possibles pour suivre les cours et apprendre le savoir dans sa plus large dimension. Imaginez qu’on puisse chauffer les classes en hiver, les climatiser en été, équiper toutes les écoles de théâtre, salles de projection, terrains de sport, vestiaires, douches, school bus. Le Paradis, avec des « bricks à l’œuf » diriez-vous ! 
Mohamed Laroussi Ben Salah