L’OIT ne reconnaît que les diplômes de 5 écoles privées sur 28

 L’OIT ne reconnaît que les diplômes de 5 écoles privées sur 28

 
Il semble que l’OIT a finalement décidé de frapper fort pour organiser le domaine de la formation des ingénieurs en Tunisie. Face l’augmentation disproportionnée des écoles privées de formation d’ingénieurs (28), dont nombreuses ne respectent pas les cahiers de charge, l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens a décidé d’agir pour veiller à la promotion de la profession et à la qualité de formation.

Surtout que cette augmentation  des écoles, qu’elles soient privées ou même publiques d’ailleurs, a débouché sur une augmentation jamais atteinte, en nombre de diplômés dont le niveau de certains semble très faible.

L’OIT a mis en place un comité d’évaluation des écoles privées d’ingénieurs pour examiner leur adhésion aux cahiers des charges, en fonction de quelques critères essentiels dont le niveau de l’étudiant à l’inscription, le taux des enseignants permanents et leur niveaux, le taux d’encadrement des étudiants, la qualité des espaces et des équipements dédiés à la formation.

L’Ordre s’est adressé dans ce cadre aux 28 écoles privées. Mais seules 18 ont été coopératives et ont présenté des rapports sur leur situation.

Après cette évaluation, il s’est avéré que seulement cinq écoles privées d’ingénierie répondent totalement aux conditions requises.

Il s’agit de :
-L’Ecole Supérieure d’Ingénieurs et des Etudes technologiques relevant de l’Université Arabe des Sciences
-L’Ecole Supérieure Privée d'Ingénierie et des sciences technologiques de Sousse
-La Faculté Privée des Sciences de Gestion et de Technologie de Mégrine
-L’Ecole Supérieure privée de l’aéronautique et des technologies de l’Ariana
-L’Ecole Supérieure Privée de Sciences Appliquées et de Mangement relevant de l’Université SESAME (technopôle Elgazala).

L’OIT  a donc informé que seuls les diplômés de ces cinq écoles pourront désormais être inscrits dans son tableau.
Sachant que l’article premier des conditions requises pour exercer le métier d’ingénieur en Tunisie dit clairement que l’ingénieur doit être obligatoirement inscrit au tableau de l’Ordre des Ingénieurs Tunisien et que celui qui exerce le métier d’ingénieur sans être inscrit au tableau de l’OIT est considéré comme un usurpateur d’identité, passible de poursuites prévues dans l’article 159 du code pénal. 

Ce qui veut dire que les diplômés des 23 autres écoles ne seront pas reconnus et inscrits à l’Ordre. Décision qui les privera d’être reconnus comme ingénieurs et de prendre part aux concours nationaux de recrutement aux établissements publics et de postuler à l’étranger. À moins que les écoles concernées ne se ressaisissent au plus vite et n’assurent une mise à niveau de la qualité de leur formation.  
 
Outre cette décision de suspendre l’inscription des diplômés de 23 écoles privées à son tableau, l’Ordre a décidé d’attaquer en justice le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui continue à reconnaitre les écoles qui ne respectent pas le cahier de charge et qui continuent à octroyer des autorisations à de nouvelles écoles privées sans s’assurer de leurs engagements à respecter les critères unifiés de qualité exigés par le cahiers de charges.

B.M.

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