Lotfi Mraihi: "Il n’y a pas de remède contre la corruption"

Lotfi Mraihi: "Il n’y a pas de remède contre la corruption"
 
 
Rencontré par Espace manager en marge de la conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui vendredi 19 février 2016, Lotfi Mraihi toujours courtois, a bien voulu répondre à nos questions relatives à la situation du secteur des médicaments en Tunisie.
 
D’abord en ce qui concerne la tenue de cette conférence en ce moment, Mraihi explique que suite aux multiples communiqués publiés par son parti pour attirer l’attention sur les malversations au sein du ministère de la Santé publique, notamment en ce qui concerne les appels d’offres, c'est l’une des rares occasions où l’on évoque les malversations au sein d’un organisme avec  des documents compromettants.
 
Quant à la position du ministère, Mraihi est clair. Le ministère de la santé publique s’est montré tolérant, voire passif à l’égard de ces pratiques, c’est pourquoi, dit-il, "nous avons décidé de le poursuivre en justice. Les temps ont changé on ne peut plus rester de marbre devant ces situations dangereuses".
 
Quels sont les reproches de l’UPR à l’encontre du ministère ?  Tout simplement, ajoute Mraihi, l’existence de médicaments  qui sont écoulés sur le marché pharmaceutique sans avoir subi les essais nécessaires pour s’assurer de leurs conformités et leurs efficacités. D’autre part, l' on reproche au ministère sa passivité à l’égard des pratiques illicites dans l’attribution des marchés à travers des appels d’offres.
 
Comment peut-on combattre la corruption ?  Il n'y a pas de remède contre la corruption,  tant qu’on n’a pas de transparence  ni non plus l’accès libre à l’information.
 

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