L’UPL de Slim Riahi se range aux côtés de l’UGTT

L'Union Patriotique Libre (ULP) est signataire du Document de Carthage mais elle ne fait pas partie du gouvernement. Son président Slim Riahi ne cache pas ses différences avec l’équipe de Youssef Chahed dont il entend se démarquer.

Ce samedi à l’issue d’une rencontre avec le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abbassi, il n’y a pas allé de main morte pour prendre ses distances avec le gouvernement. Sans prendre les formes, il s’est rangé du côté de la centrale syndicale.

L’UPL "rejette toute tentative de porter atteinte aux salaires de la couche laborieuse et de lui faire assumer le fardeau de la quête des ressources financières pour le budget de l'Etat" a-t-il souligné au terme de l’entrevue consacrée à la loi des finances et le budget de l'Etat 2017.

Slim Riahi a conseillé au gouvernement de faire appel aux grandes entreprises du secteur privé "qui doit assumer sa responsabilité, à l'instar des sociétés pétrolières pour trouver des alternatives et mobiliser les ressources nécessaires au budget de l'Etat sans recourir aux salariés et à la couche laborieuse.

"L'Union Patriotique Libre en tant que partie prenante des consultations sur le document de Carthage, au même titre que l'UGTT, réaffirme la nécessité de respecter l'esprit et la lettre du document en associant toutes les parties signataire à la prise de décisions, ce qui a été ignoré par le gouvernement, sur nombre de questions dont l'appel fait à la couche laborieuse pour consentir des sacrifices", a ajouté Slim Riahi dans une déclaration à l'agence TAP.

Le président de l'UPL a précisé que son entrevue avec le leader de la centrale syndicale a porté également sur la conférence internationale sur l'investissement, prévue fin novembre courant à Tunis. "Malgré l'importance de cet évènement, son ordre du jour n'a pas été exposé à un débat avec les signataires du document de Carthage", a-t-il déploré.

Interrogé sur l'absence de son parti de la réunion ayant groupé le chef du gouvernement Youssef Chahed jeudi avec les représentants des partis sur le projet de la loi des finances et le budget de l'Etat 2017, Riahi a indiqué qu'en raison de son déplacement à l'étranger et de l'invitation parvenue tardivement il n’a pas pu prendre part à la réunion.

"L'UPL ne rejette pas le dialogue pour autant avec le gouvernement même s'il n'y fait pas partie en raison d’une décision improvisée de sa part", a-t-il indiqué.

Slim Riahi était accompagné lors de son entrevue avec Houcine Abbassi du directeur exécutif de l'UPL, Nabil Sebai, du dirigeant Mohsen Hassan, et des députés du parti Faouzia Ben Fedha et Tarek Fetiti.