Maroc-Tunisie : Sami Trabelsi sans plan clair- les trois défaillances d’une équipe en panne

Maroc-Tunisie : Sami Trabelsi sans plan clair- les trois défaillances d’une équipe en panne

La Tunisie s’est inclinée vendredi soir face au Maroc, dans un match qui a cruellement mis en lumière les limites du plan de jeu de Sami Trabelsi. Le sélectionneur tunisien, il faut le reconnaître, travaille sous pression depuis sa nomination. Mais face à une équipe marocaine mieux organisée, plus dynamique et techniquement plus affûtée, il n’a pas su proposer de réponse tactique convaincante.

Trois failles majeures expliquent cette prestation décevante :

1. Un milieu de terrain dépassé

Autant dans la récupération que dans la relance, le milieu tunisien a peiné à exister. Trop lent dans les transitions, trop tendre dans les duels, il n’a jamais réussi à imposer un rythme ou à couper les circuits marocains. Le manque de coordination entre les milieux et la défense a laissé des espaces béants, exploités sans pitié par les Lions de l’Atlas.

2. Un pressing désorganisé

Face à une équipe marocaine qui aime construire depuis l’arrière, un pressing cohérent était indispensable. Or, celui de la Tunisie s’est révélé mal préparé : aucun automatisme, des courses désordonnées, un bloc souvent déséquilibré. Résultat : un pressing inefficace, voire contre-productif, qui a souvent offert des espaces plutôt que de récupérer le ballon haut.

3. Une animation offensive stérile et trop dépendante de Mejbri

Sur le plan offensif, la Tunisie s’est presque exclusivement reposée sur Hannibal Mejbri. Trop esseulé, le jeune milieu a tenté de faire le lien entre les lignes, mais sans réel soutien. Isolés et privés de ballons exploitables, les attaquants sont restés fantomatiques tout au long du match. L’équipe a manqué cruellement d’idées collectives et de variété dans les phases offensives.

Au vu de cette prestation très décevante face à une belle équipe marocaine, Sami Trabelsi va devoir revoir sa copie. Ses choix de joueurs apparaissent approximatifs, sans ligne directrice claire, et son animation offensive trop dépendante d’initiatives individuelles.

La route vers une équipe compétitive passe par une remise en question urgente. La Coupe du Monde 2026 approche à grands pas, et pour espérer y briller, il faudra bien plus qu’une simple volonté d’y croire.

S.G

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