Marouane Abbassi dépaysé dans un hémicycle bouillonnant

Marouane Abbassi dépaysé dans un hémicycle bouillonnant

C’est un Marouane Abbassi dépaysé dans un hémicycle hostile au gouvernement. Seul assis dans la rangée habituellement réservée aux membres du gouvernement, à droite du perchoir, il suivait avec sérieux et attention les interventions de députés, prenait de notes et affutait ses réponses. Les députés l’ont certes ménagé et même s’ils ont relevé l’absence d’un programme clair, ils ont loué ses compétences, et son expérience, comme ils, pour la plupart, pointé du doigt l’absence du Chef du Gouvernement, Youssef Chahed.

Pendant plus cinq heures du temps, de 16h00 à 21h00 de jeudi 15 février, les députés ont évoqué dans leurs interventions, la situation difficile qui attend le nouveau gouverneur dont le glissement du dinar face aux devises étrangères, la poursuite de la spirale inflationniste et la dégradation des réserves en devises du pays.

Ils ont parlé de l’ingérence des institutions internationales dans ses affaires intérieures. Ainsi, la députée Mbarka Brahmi (Front Populaire) a déclaré pour sa part « nous n’avons pas confiance en quiconque a une relation avec les institutions de financement internationales…et les politiques de colonisation déguisée ».

En réponse aux questions des députés, Abbassi qui a rendu un hommage appuyé au «professeur » Chedly Ayari, a parlé de ses « principales inquiétudes qui sont l'inflation, le déficit de la balance de paiements, et l'économie parallèle » et qui, selon lui demeurent « les défis les plus importants et les plus difficiles ».

Désormais, il sait à quoi s'en tenir.

Votre commentaire