Menaces sur la vie de Radhia et Hamma : Quand le pouvoir joue avec le feu !

Menaces sur la vie de Radhia et Hamma : Quand le pouvoir joue avec le feu !

 
Il est dit que la vie ne tient qu’à un fil ! Ce dicton est plus que valable dans le cas de Radhia Nasraoui, une femme de la soixantaine qui entame son 30 ème jour de grève de la faim en pleine canicule.  Il s’applique aussi à son mari Hamma Hammami, leader de l’opposition en Tunisie et l’homme le plus menacé par les terroristes. 

Malheureusement le président de la république ainsi que le chef de gouvernement font la sourde oreille ! Plusieurs citoyens se posent la question sur les mobiles de la  grève de Radhia. Mais y a-t-il plus légitime et plus humain pour une mère de famille d’avoir peur pour ses filles, pour son mari et pour elle-même, tous menacés d’assassinat ? Y a–t-il plus noble que de se battre bec et ongles pour protéger sa famille contre le risque de la mort?

Un nouvel assassinat politique serait fatal pour la Tunisie !

L’aveuglement du pouvoir en place et son intolérance vis-à-vis de l’opposition lui font oublier que notre pays est encore en guerre contre le terrorisme. Des dizaines de terroristes sont retranchés depuis plus de 5 ans dans nos montagnes, tuent nos concitoyens et nos soldats, terrorisent les habitants, alimentent et entraient les réseaux terroristes dans les villes. 

Le ministère de l’Intérieur déclare régulièrement le démantèlement de cellules terroristes dormantes ou éveillées. Les services occidentaux de sécurité ont récemment identifié environ 170 terroristes confirmés lâchés dans la nature après leur débandade de la zone de conflit en Irak et en Syrie. 

Il est certain qu’un nombre important de terroristes d’origine tunisienne s’apprêtent à rentrer et à exécuter des opérations terroristes. L’ambiance est celle d’une guerre et notre gouvernement se la coule douce et se permet d’alléger la protection des personnes les plus menacées. Rappelons que l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi sont les résultats de bourdes sécuritaires graves à l’époque de la troïka.

La protection de Hamma Hammami est non seulement un devoir de l’Etat envers ses citoyens mais c’est une affaire de sécurité nationale car un nouvel assassinat politique sera fatal et peut balancer le pays dans l’inconnu. Il faut un niveau de vigilance le plus haut possible et un risque égal à zéro
 
La protection pour le bambin et les copains, au diable l’opposition !

Dans cette démocratie de façade, sénile et moribonde basée sur le népotisme et parrainée  par les 2 « cheicks », la  plus vieille règle de la dictature est de mise : si vous n’êtes pas mon ami vous êtes mon ennemi !

Dans une interview récente,  la porte parole de la présidence de la république  a énuméré les personnalités auxquelles on a ôté la protection de la garde présidentielle. Dans la foulée de son analyse borgne, elle a oublié de préciser que les personnalités énumérées sont des opposants au pouvoir: Hamma Hammami, Nejib Chebbi, Moncef Marzouki, Mohsen Marzouk et Mehdi Jomaa !

En revanche, la porte-parole trouve évident que le président d’Ennahdha et le directeur exécutif de Nidaa Tounés (fils du président de la république) bénéficient de cette protection tout simplement parce qu’ils sont les responsables des partis au pouvoir !

Ainsi donc, la protection rapprochée ne dépend plus des critères sécuritaires préétablis de façon objective mais d’appartenance et de proximité avec le pouvoir. Dans la réalité et objectivement, il est évident que le leader du front populaire Hamma Hammami est parmi les personnalités les plus menacées par les terroristes, comme en témoignent plusieurs avertissements du ministère de l’Intérieur à son égard.

Il est inutile de rappeler, dans ce cadre, que les deux importants assassinats politiques perpétrés en Tunisie après la révolution ont touché exclusivement deux dirigeants du front populaire pour des raisons politiques et idéologiques évidentes.

La cause de Radhia est celle de tous les démocrates

La cause de Radhia est juste et sa revendication est légitime : la protection sécuritaire et les autres services fournis par l’Etat ne doivent pas se limiter à une junte au pouvoir, à leurs acolytes et à leurs familles mais elles doivent être accordés équitablement entre les citoyens quel que soit leur origine sociale et leur orientations politiques.

C’est pour cela qu’un mouvement de solidarité nationale et internationale avec le  combat de Radhia Nasraoui est organisé. De l’ancien président Foued Mbazzaa qui était parmi les premiers à exprimer sa sympathie au secrétaire général de l’UGTT en passant par des parlementaires et des activistes de la société civile, nombreux sont les Tunisiens et même les étrangers qui expriment leur solidarité inconditionnel avec Radhia et le mouvement est en train de prendre une grande ampleur sur un pouvoir qui – à court d’arguments - se trouve acculé dans ses derniers retranchements ! Radhia vaincra !

Abdelmajid Mselmi (dirigeant au Front Populaire)

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