Mohamed Abbou menace d'appeler à l’insurrection

Mohamed Abbou menace d'appeler  à l’insurrection

 

Mohamed Abbou, le fondateur du Courant démocratique, repart en guerre contre le projet de loi relatif à la réconciliation nationale qu’il considère comme « anticonstitutionnel ». Pour lui, tous les  moyens sont bons pour le contrer et le faire échouer, y compris l’appel à la désobéissance civile et la mobilisation de la rue. Au cours du dossier diffusé jeudi 23 mars 2017, sur la chaîne Al-Wataniya une, il n’a pas mâché ses mots : « si le projet est adopté par l’Assemblée des représentants du peuple, j’appellerai les Tunisiens à descendre dans la rue ». Cet appel est considéré comme un appel à l’insurrection contre l’état et le gouvernement.

Pour les profanes, « la désobéissance civile est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent». Or, le pouvoir actuel n’est nullement inique. Il est issu d’élections libres et démocratiques et il a le droit de l’exercer conformément à la Constitution et aux lois en vigueur. Comme il a le doit de proposer des textes de loi au parlement qui pourrait, soit les approuver ou les rejeter. L’opposition a d’autres formes de recours sauf celui de la rue, puisqu’elle pourrait contester le projet auprès de la Cour constitutionnelle.

Pour rappel, Abbou qui se dit démocrate, avait, du temps de la Troïka dont il faisait partie, qualifié les appels au changement de gouvernement provisoire mis en place après les élections de la Constituante en octobre 2011, comme un crime passible de la peine capitale. Comme alors pourrait-on qualifier son appel à la désobéissance civile contre un gouvernement  issu d’élections libres et démocratiques ?

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