Moncef Marzouki : « des corrompus notoires » se trouvent dans le gouvernement Essid !

Moncef Marzouki : « des corrompus notoires » se trouvent dans le gouvernement Essid !

 

Dans une interview accordée à l’agence France Presse AFP et publié dimanche 20 décembre 2015, l’ancien président de la république Moncef Marzouki Moncef Marzouki  « jette un regard acerbe sur l'action du nouveau pouvoir, dénonçant un gouvernement totalement impuissant et sans vision ». Un gouvernement dont  « la plupart des membres  sont de l'ancien régime  et en ont la mentalité. Parmi eux, se trouvent des corrompus notoires  qui ruinent le moral du pays ».

« La Tunisie aujourd'hui, je ne dirais même pas qu'elle est mal gouvernée, je dirais qu'elle n’est pas gouvernée du tout », assène-t-il. Parmi ses principaux griefs envers le pouvoir figure la lutte contre le terrorisme, alors que la Tunisie a connu cette année trois attentats majeurs revendiqués par le groupe Etat islamique Daesh. « Si la Tunisie compte 6.000 jihadistes, ceux-ci sont les enfants de la dictature. Tous ces jeunes sont nés sous Ben Ali, sont allés dans les écoles de Ben Ali. (...) Ce n'est pas nous qui les avons produits », déclare-t-il. La propagation de la menace jihadiste remonte à 2011, écrit l’agence et des dizaines de personnes, en majorité des policiers, des militaires et des touristes étrangers, ont été tuées depuis ». Marzouki et « ses alliés du parti islamiste Ennahda ont été accusés de laxisme"durant trois ans, mais l'ancien président rejette ces critiques en bloc. Il justifie, même, ainsi son dialogue avec les salafistes.

 Il a parlé de son nouveau parti qu’il a lancé aujourd’hui et  qu’il va gérer « pendant un ou deux ans, puis le lâcher aux jeunes le plus vite possible ». Son objectif c’est de  « continuer le rêve tunisien » qui est de voir tous les Tunisiens « un peuple citoyen ». Il a déclaré vouloir « travailler sur le domaine culturel, associatif parce que c’est là ma vraie vocation, ma vraie place », argue-t-il.

Au passage il a accablé Nida Tounes « un parti englué dans une guerre de succession ».

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