Nafti devant le parlement: la diplomatie tunisienne, un outil de développement et non de dépendance

Nafti devant le parlement: la diplomatie tunisienne, un outil de développement et non de dépendance

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a souligné le rôle central de la diplomatie tunisienne dans la mise en œuvre de la politique étrangère du pays, fondée sur une trilogie indissociable : souveraineté nationale, respect mutuel et partage des intérêts.

Lors d’une séance plénière au Palais du Bardo, consacrée à la mission de son département, Nafti a rappelé que la diplomatie tunisienne est une composante essentielle de l’action gouvernementale, œuvrant en parfaite coordination avec les autres institutions de l’État.

 Une diplomatie économique tournée vers le développement

Le ministre a affirmé que la politique étrangère tunisienne vise avant tout à répondre aux besoins réels du pays dans des secteurs clés tels que les transports, la santé, l’éducation, l’emploi, l’énergie et l’environnement.
L’objectif, a-t-il précisé, est de mobiliser des partenariats et des financements avantageux pour les projets de développement : usines de dessalement, stations d’épuration, hôpitaux, routes et réseaux d’assainissement.

Cette approche, selon lui, s’inscrit dans une vision pragmatique et orientée vers les résultats, où la diplomatie devient un levier de croissance et de modernisation.

Diversification des partenariats : cap sur les Amériques, la Chine et l’Afrique

Mohamed Ali Nafti a réaffirmé la détermination de la Tunisie à diversifier ses relations internationales, notamment avec le Canada et les pays d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, dont les marchés offrent d’importantes opportunités pour les produits tunisiens comme l’huile d’olive et les phosphates.

Il a également évoqué le renforcement des liens avec la Chine, marqués par un nouvel élan de coopération à travers le Forum sur la coopération sino-africaine et plusieurs rencontres bilatérales de haut niveau.

 Migration : une position ferme mais humaniste

Abordant la question sensible de la migration irrégulière, le ministre a été clair :

« La Tunisie refuse catégoriquement d’être un pays de transit, d’installation ou de débarquement pour les migrants irréguliers. »

Toutefois, Nafti a tenu à rappeler que la Tunisie reste fidèle à ses valeurs humanistes et au respect des droits de l’homme et de la dignité humaine, estimant que les migrants sont avant tout des victimes de la précarité et des réseaux de traite.

Face à ce phénomène mondial, le pays privilégie une approche responsable et conforme au droit international, conciliant fermeté et humanité.

Une diplomatie d’équilibre et d’ouverture

En conclusion, Mohamed Ali Nafti a réaffirmé la volonté de la Tunisie de poursuivre une diplomatie d’équilibre, ouverte sur tous les partenaires, tout en préservant son indépendance de décision et sa souveraineté nationale.

Avec TAP

Votre commentaire