Nations Unies: L’élimination totale des armes nucléaires, à l'ordre du jour

Nations Unies: L’élimination totale des armes nucléaires, à l'ordre du jour
 
Nul n’ignore que seul le désarmement nucléaire peut offrir une garantie absolue contre l’utilisation des armes nucléaires et que le recours à de telles armes serait catastrophique sur le plan humanitaire.
           
Le désarmement nucléaire n’est donc pas une utopie mais une nécessité urgente pour la sécurité de l’humanité.
           
Voilà soixante-huit ans que l’Assemblée générale s’est donnée pour la première fois comme objectif d’éliminer les armes nucléaires et les autres armes de destruction massive.
           
Voilà quarante-quatre ans que le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires est entré en vigueur et que ses États parties se sont engagés à négocier de bonne foi en vue du désarmement nucléaire.
           
L’heure est venue d’engager ces négociations sans plus tarder, sous peine d’altérer l’équilibre délicat qui caractérise les engagements pris par la communauté internationale en faveur du désarmement et de la non-prolifération.
           
Il y a six ans, j’ai fait une proposition de désarmement nucléaire en cinq points, en esquissant deux voies possibles pour atteindre cet objectif : la conclusion d’un accord portant création d’un cadre d’instruments distincts et complémentaires, ou l’élaboration d’une convention contre les armes nucléaires, assortie de la mise en place d’un système solide de vérification.
           
Ce qui compte, ce n’est pas la voie choisie, mais plutôt d’aller dans la bonne direction, celle de l’objectif arrêté à l’échelle internationale d’une élimination totale des armes nucléaires.
           
La Journée internationale n’est pas seulement l’occasion d’appeler à une limitation des armes nucléaires, de leur portée ou de leurs déploiements ou à l’atténuation de leur rôle dans les politiques de sécurité. C’est aussi l’occasion pour la communauté mondiale de réfléchir aux nombreux avantages que présenterait le désarmement nucléaire, qu’il s’agisse de la sécurité ou de la préservation des ressources financières et scientifiques. C’est l’occasion d’imaginer les conséquences auxquelles on peut s’attendre si la doctrine, fragile et risquée, de la dissuasion nucléaire, venait à échouer.
           
Le moment est venu pour la communauté internationale de redonner au désarmement nucléaire la priorité, dans l’intérêt de la paix et de la sécurité commune et au nom des générations futures.