Nessma TV répond à la HAICA et déclare qu’elle ne cessera jamais d’émettre
Suite au communiqué de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle, HAICA, appelant la chaine Nessma-TV à cesser, immédiatement, la diffusion, cette dernière a publié un communiqué dans lequel elle estime que l’instance de régulation de l’audiovisuel ’’n’existe plus’’ puisque le décret qui en porte création stipule que son mandat, de 6 ans, a expiré le 3 mai 2019 et ne peut être prorogé. De ce fait, l’instance n’a plus ni existence légale, ni cadre législatif, en rapport avec les décisions qu’elle prend.
Pour la chaîne privée, ’’l'entêtement de la HAICA à s’acharner sur la chaîne Nessma et à poursuivre son harcèlement émane d’une volonté de l’instance à déclarer une guerre gratuite et féroce contre Nessma et contre les 450 employés et leurs familles, ainsi que les 6 millions de ses fidèles téléspectateurs’’.
’’Il est clair que cette guerre, que mène la Haica par procuration, et sans motifs convaincants, cache des visées politiques et un règlement de comptes personnels, visant à faire taire la voix d’une chaîne de télévision qui domine le paysage médiatique national’’, écrit Nessma TV dans son communiqué.
’’Le moment choisi par la Haica pour interrompre les programmes de Nessma, pendant le mois de Ramadan n'est pas fortuit. Bien au contraire, il vise à décourager les annonceurs et les publicitaires de traiter avec la chaîne et ainsi de tarir ses rentrées d’argent, l’acculant à la faillite’’, estime-t-on de même source.
La chaine appelle l'Assemblée des représentants du peuple à accélérer la mise en place d’une nouvelle instance dont la mission consisterait à réguler, réellement, le paysage audiovisuel et à le promouvoir aux fins de servir la transition démocratique, loin des calculs politiciens et des agendas des chambres closes’’.
Elle affirme en outre ’’qu’elle ne cessera jamais d'émettre et ne sera en aucun cas fermée’’. ’’L’affaire se trouve, actuellement, entre les mains de la justice. Autant la chaîne respecte les lois du pays, autant elle tient à son droit d’exercer son activité médiatique et de défendre la liberté d’expression, conformément aux dispositions de la Constitution’’, conclut-elle.
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