Nouveau chef de gouvernement : le profil et la bourse des noms

 Nouveau chef de gouvernement : le profil et la bourse des noms

 

Comme la fois précédente, le président de la République Kaïs Saïed a adressé des lettres aux chefs des partis, des blocs et des coalitions parlementaires ainsi qu’aux députés non-inscrits pour leur demander de lui faire part par écrit des propositions de noms pour la présidence du gouvernement. Disposant de dix jours qui commencent à courir dès la remise de la démission de M.Elyès Fakhfakh, le chef de l’Etat a fixé au 23 juillet la date limite de réception de ces propositions.

Mais d’ores et déjà les spéculations vont bon train sur l’identité du prochain locataire de la Kasbah. Son profil a commencé à se dévoiler. Il en a même été question lors de la rencontre qui a réuni Kaïs Saïed avec le président de l’ARP, Rached Ghannouchi et le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi au cours de laquelle le président de la République a annoncé avoir reçu la démission d’Elyès Fakhfakh lui-même présent.

Ainsi le chef de gouvernement proposé devra maitriser les questions économiques car la prochaine phase de «sauvetage de l’économie » des répercussions de la crise de la Covid-19 sera axée sur ce sujet.

Evidemment le futur locataire du palais du gouvernement ne devra appartenir à aucun parti politique. Ce qui ne veut pas dire qu’il doit être apolitique. Son indépendance de tous les partis sera un atout, car elle lui permettra de pouvoir travailler avec tout le monde sans apriori ni parti-pris.

Des noms commencent à circuler dont certains ont déjà été dans la « short list » des candidats à la Kasbah en janvier dernier. Ce sont l’ancien ministre des Finances du gouvernement de compétences, Hakim Ben Hammouda et l’ancien ambassadeur de Tunisie auprès de l’Union Européenne à Bruxelles, Ridha Ben Mosbah.

Leur atout majeur à l’un et à l’autre c’est leur connaissance des institutions financières internationales, ce qui leur sera d’une grande utilité pour mobiliser des moyens financiers au profit de l’Etat tunisien.

Deux autres noms font partie de la bourse des candidats à la primature, ils sont tous les deux membres du gouvernement démissionnaire. Il s’agit du ministre de l’Energie, des mines et de la Transition énergétique, Mongi Marzouk et du ministre des Affaires sociales, Habib Kchaou. Tous les deux figuraient déjà dans la liste des « premier-ministrables » du premier gouvernement proposé par Ennahdha et Habib Jemli a été préféré à eux. Serait un avantage ou un inconvénient.

Même si le choix d’une femme à la Kasbah reste mince, car ce sera une grande première, deux noms sont avancés. Celui de l’actuelle ministre de la Justice, Thouraya Jeribi qui a fait du bon travail au sein de son département, et celui de l’actuelle ministre auprès du chef du gouvernement chargée des grands projets nationaux Lobna Jeribi dont on dit qu’elle serait proche du clan Kaïs Saïed.

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