Nouveau chef du gouvernement : un choix fortement contesté

Nouveau chef du gouvernement : un choix fortement contesté

Le conseil de la choura du mouvement Ennhdha propose un ancien secratire d'état à la tête du gouvernement, Habib Jomli en l’occurrence dont le seul fait d’armes est d’avoir été secrétaire d’état à l’agriculture dans  le gouvernement Ali Laarayedh, ancien DGA de la Ste CMA du groupe Rose Blanche (1999-2012), et ex-contrôleur de gestion de l’Office des Céréales. Un choix fortement contesté même parmi certains membres influents du mouvement. Certes la Constitution permet au parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de l’Assemblée des représentants du peuple de former le Gouvernement, mais ne l’autorise aucunement à proposer n’importe qui à ce poste important de l’Etat. Ceux qui ont voté pour lui au sein du Conseil de la choura ont privilégié leur propres intérêts même à ceux de leur parti. Que dire alors des intérêts du pays !

Dès que son nom a commencé à circuler les réactions ont fusé de toutes parts. Qalb Tounes, le probable partenaire d’Ennahdha dans le gouvernement a opposé son véto. De son côté, le président de l’UTICA Samir Majoul est allé rencontrer le président d’Ennahdha dans son nouveau bureau à l’ARP pour demander des éclaircissements au sujet du choix du futur chef du gouvernement. Pour la centrale patronale, le successeur de Youssef Chahed doit être une compétence dans le domaine de l’économie et des finances, doté d’une solide expérience et non partisan. Elle rejoint la position de l’UGTT qui plaide pour un haut commis de l’Etat et un grand économiste, vu la gravité de la situation économique et sociale du pays.

Rached Ghannouchi qui doit rencontrer le président de la République Kais Saied pour lui proposer le candidat de son mouvement, peut, selon le règlement intérieur d’Ennahdha opter pour un autre choix parmi la liste des noms retenus : Fadhel Abdelkafi, Mongi Marzouk, Ridha ben Mosbah, Habib Kchaou, Marouane Abassi…

Le pays ne doit rester suspendu au bon vouloir d'un conseil de la choura qui ne représente pas l'ensemble des Tunisiens

 

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