Nouvelles frappes meurtrières à Gaza

Nouvelles frappes meurtrières à Gaza

La bande de Gaza est le théâtre, ce jeudi, de raids aériens et d'affrontements féroces entre l'armée sioniste et des combattants palestiniens du Hamas à l'heure où le gouvernement de Benjamin Netanyahu rouvre la porte à des discussions avec son allié américain sur une éventuelle opération à Rafah.
Tôt jeudi, le ministère palestinien de la Santé a fait état d'au moins 66 martyrs à Gaza au cours de la nuit, notamment dans des frappes aériennes, tandis qu'un haut responsable local rapportait des combats près de la ville de Gaza (nord) et à Khan Younès (sud). En parallèle, l'agence de presse palestinienne Wafa a dénombré des heurts dans différentes localités de la Cisjordanie occupée.
L'armée sioniste, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit son opération lancée le 18 mars dans le complexe hospitalier al-Chifa de Gaza-Ville. A Khan Younès, les soldats mènent des opérations dans le secteur des hôpitaux Nasser et al-Amal, distants d'environ un kilomètre.
L'hôpital al-Amal "a cessé de fonctionner complètement", a indiqué plus tôt cette semaine le Croissant-Rouge palestinien après l'évacuation des civils qui s'y trouvaient.
En réponse à l'abstention des Etats-Unis concernant une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant lundi à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annulé l'envoi d'une délégation à Washington pour discuter du projet d'offensive terrestre à Rafah.
Mercredi, un haut responsable américain a déclaré que les services de Netanyahu avaient "fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah".
Après Gaza-Ville et Khan Younès, Israël veut poursuivre son offensive terrestre jusque dans cette ville à la pointe sud de la bande de Gaza, considérée comme le dernier grand bastion du Hamas, et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les violences ailleurs dans le territoire.
Premier allié d'Israël, les Etats-Unis redoutent le bilan humain d'une telle opération et préfèrent d'autres options comme des mesures ciblées contre des chefs locaux du Hamas.

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