ONG, associations, partis et personnalités dénoncent les arrestations d’opposants et le ciblage de journalistes

ONG, associations, partis et personnalités dénoncent les arrestations d’opposants et le ciblage de journalistes

Des organisations, associations, partis et personnalités ont dénoncé dans une déclaration publiée jeudi « l’arrestation d’opposants politiques, et le ciblage de journalistes, et syndicalistes sous l’accusation de complot contre la sûreté de l’Etat, sur la base de la loi contre le terrorisme, ou du décret-loi n° 54, ou d’une quelconque autre forme que ce soit, est une dérive grave vers le pouvoir personnel, le despotisme, et la répression ».

« Suite à la campagne de descentes, d’arrestations et de procès ayant touché des journalistes, des syndicalistes et des opposants au pouvoir en place, n’ayant pas respecté, pour la plupart, les procédures réglementaires en vigueur », les signataires du communiqué considèrent que « la reddition des comptes contre ceux ayant commis des crimes contre le peuple tunisien après le 14 janvier 2011, devra avoir lieu, dans le cadre d’une justice indépendante et libre, et qui n’est pas soumise à des pressions, et de procès équitables, où la présomption d’innocence est respectée ».

« Le fait de lier les dernières arrestations, et leur concomitance avec celles d’anciens magistrats, dont les poursuites engagées contre eux constituent une revendication de toute la sphère politique et démocratique, pour les preuves irréfutables révélées par le comité de défense des deux martyrs, vise à berner l’opinion publique et à créer un flou autour des violations à la loi, et l’atteinte aux droits et libertés, et s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de communication populiste, dont l’objectif est de couvrir l’échec du processus du président », ont-ils souligné dans ce texte.

Les partis, organisations et personnalités, signataires de ce communiqué, ont affirmé la nécessité de « s’attacher au droit du citoyen tunisien d’exprimer son opinion sur la chose publique, et d’examiner des solutions en vue d’une sortie de crise, dans un cadre pacifique, civil et respectueux de la loi, et considèrent cela, comme l’un de ses droits fondamentaux garantis par la législation tunisienne et les traités internationaux. »

Les signataires considèrent que « les conditions du procès équitable sont désormais inexistants, dans le contexte actuel, et des pressions exercées par le pouvoir exécutif sur les magistrats ».

Parmi les signataires de cette déclaration on trouve la Coalition Soumoud, l’Observatoire de défense du caractère civil de l’Etat, le Forum Attajdid le Parti socialiste, le parti Al Massar, le parti social libéral ; ainsi que des personnalités politiques, des universitaires et des intellectuels, dont notamment Youssef Seddik, Kamel Jendoubi, Hamadi Ben Jaballah, Fadhel Mahfoudh, Sghaier Zakraoui…

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