Ouverture d’une instruction judiciaire pour corruption à la société Ellouhoum

Le parquet près le tribunal de première instance de Tunis a ordonné aux agents de la direction des affaires judiciaires de la Garde nationale à Ben Arous à mener les enquêtes nécessaires sur des soupçons de corruption financière et administrative dans la société Ellouhoum, selon ce qu’a confirmé le député Chokri Bahri, à travers sa page facebook.
Le député a déclaré que cette décision fait suite à une visite sur le terrain d’une délégation parlementaire au siège de la société à El Ouardia, qui a révélé de nombreuses irrégularités et violations dans la gestion et le fonctionnement de l’entreprise, ainsi qu’une négligence dans la gestion d’un certain nombre de ses biens immobiliers et ses locaux.
Une délégation de l’Assemblée des représentants du peuple, comprenant des membres de la commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement, a effectué une visite sur le terrain dans l’entreprise de viande pour suivre les préparatifs de l’entreprise avant l’Aïd al-Adha.
Lors d’une séance de travail tenue à cette occasion, plusieurs problèmes auxquels l’entreprise est confrontée ont été mis en évidence, notamment les dettes accumulées auprès de la Banque nationale agricole, résultant des pertes subies lors de l’importation de moutons lors de l’Aïd al-Adha en 2012, ainsi que les ressources limitées et la multiplicité des acteurs informels dans le secteur.
La visite a concerné différentes installations et locaux de l’entreprise, où la délégation a inspecté le marché aux bestiaux, y compris les étables et les magasins destinés à la location.
Les députés ont relevé plusieurs lacunes dans la gouvernance et la gestion, notamment l’exploitation par certains particuliers des abris à bétail comme points de vente au public, en violation flagrante des contrats conclus à cet effet.
La station d’épuration des eaux usées a également été visitée, où les députés ont observé un certain nombre de déficiences liées à la perturbation du drainage des eaux et à leur stagnation sous forme de marécages, depuis que la station d’épuration des eaux usées de l’entreprise a cessé ses activités en 2017.
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