Perenco prend la place de Petrofac à Kerkennah: Tous les détails

Perenco prend la place de Petrofac à Kerkennah: Tous les détails

 

Comme prévu, la société Pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique (Petrofac) a décidé de quitter définitivement la Tunisie, en cédant ses droits du gisement gazier Chergui de Kerkennah, à la société française Perenco.

La compagnie britannique met ainsi en exécution ses menaces de quitter la Tunisie annoncées depuis des années en raison des nombreuses crises qu’elle a affrontées sur l’Archipel, particulièrement les grèves, les revendications sociales, les blocages de la production qui ont engendré des interruptions continues de sa production et de colossales pertes financières.

Bien que du côté du ministère de l’Energie, l'on ait essayé de faire croire que le départ de Petrofac de la Tunisie n’a rien à voir avec les tensions sociales et qu’il relève simplement d’un changement de stratégie, il est clair que la compagnie britannique a préféré se débarrasser de l’exploitation du gisement de gaz de Chergui dont elle possédait 49% des droits, alors que 51% des droits d’exploitation revenait à l’Etat Tunisien à travers l’ETAP (l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières).  

En témoigne le prix de vente peu élevé de ses parts qui avoisinerait les 31,5 millions de dollars (soit 83 millions de dinars). Une vente qui doit être validée par le comité consultatif des hydrocarbures dans les prochaines heures après l’engagement de P​erenco​ à respecter l’accord de Petrofac avec l’Etat Tunisien et poursuivre le forage des puits Chergui 9 et Chergui 10 à Kerkennah.

Sachant que le forage de ces deux puits est nécessaire pour maintenir le niveau de la production de gaz et qu’un investissement de 20 millions de dinars indispensable pour le groupe français qui a l’expérience de l’exploitation des chantiers en fin de vie car il a un savoir faire unique au niveau de la maitrise des coûts.

Reste maintenant seulement à espérer que Perenco​ puisse travailler normalement à Kerkennah loin des blocages de la production pour espérer atteindre les objectifs fixés avec l’État Tunisien.

  
B.M.

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