Pétrole: La production de l'Opep au plus bas depuis quatre ans

Pétrole: La production de l'Opep au plus bas depuis quatre ans

 

L’offre de pétrole en provenance de l’Opep est quasiment au plus bas depuis quatre ans mais son partenaire russe est encore loin d’avoir limité sa production autant que promis, a estimé mercredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

L’offre mondiale a chuté de 1,4 million de barils par jour (mbj) en janvier à 99,7 mbj, estime l’AIE dans son rapport mensuel.

Cela est dû à la décision de la province canadienne de l’Alberta de réduire sa production mais aussi à la mise en œuvre de l’accord de Vienne entre les pays de l’Opep et leurs partenaires, dont la Russie, destiné à soutenir les cours.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont ainsi baissé leur production de 930.000 barils par jour en janvier pour atteindre 30,83 mbj, quasiment au plus bas en quatre ans, selon l’AIE.

Elle estime que l’Opep s’est conformé à ses engagements à hauteur de 86%, « avec l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït taillant plus que promis » dans leur production.

Le niveau de conformité des pays non-Opep partenaires de l’accord n’a été en revanche que de 25%. La Russie en particulie r n’a respecté sa promesse de baisser sa production de 0,23 mbj qu’à hauteur de 18%.

L’AIE, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, note au passage que les sanctions américaines contre la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA n’ont pas fait flamber les cours.

« En termes de quantité, les Etats-Unis à eux seuls augmenteront leur production de brut en 2019 d’un montant supérieur à la production actuelle du Venezuela », écrit l’agence.

Toutefois, « en termes de qualité, c’est plus compliqué », rappelle-t-elle, alors que le Venezuela produit un brut particulièrement lourd.

Du côté de la demande, les prévisions pour cette année restent inchangées.

L’appétit reste soutenu par des prix relativement bas et le démarrage de projets pétrochimiques en Chine et aux Etats-Unis. Le ralentissement de la croissance mondiale limitera toutefois la possibilité d’aller au-delà des niveaux prévus, note l’AIE.

Votre commentaire