Polémique autour de la COTUSAL : Le sel marin est-il une ressource naturelle ?

Polémique autour de la COTUSAL : Le sel marin est-il une ressource naturelle ?

 

Dans le cadre de ses activités «de révéler la vérité sur les violations du passé» , l’Instance de Vérité et Dignité (IVD) a récemment présenté des documents qui révélaient l’exploitation abusive des richesses naturelles tunisiennes par le colonisateur français. «Des vérités» liées à l’ingérence de la France dans les choix économiques de la Tunisie, même après l’indépendance, ont été exposées au grand public et l’IVD avait conclu que « les entreprises étrangères, en particulier françaises, ont opéré une exploitation abusive des ressources de la Tunisie »

Parmi les documents sur lesquels l’IVD appui ses conclusions, une convention datant de 1949 relative au droit d’exploitation de la Compagnie Générale des Salines de Tunisie (COTUSAL) a été rendue publique. Cette publication révèle alors que par cette convention, le Résident Général de France à Tunis, a approuvé la fusion de 4 sociétés françaises de salinité qui exploitaient les salines de Khniss, Sidi Salem, Sfax (Thyna) et de Mégrine constituant ainsi la COTUSAL et organisant son activité. 

La convention de 1949 a suscité une grande polémique. En effet, favorisant la COTUSAL, cette convention a permis à cette dernière de détenir le monopole du marché de l’exploitation du sel en Tunisie jusqu’en 1994, date à laquelle son premier concurrent est entré sur le marché. De plus, depuis l’ère coloniale et jusqu’à nos jours, cette convention octroie une taxe d’exploitation calculée sur la base du prix le plus bas de la grille afférente à l’exploitation du sol tunisien à COTUSAL, ce qui autorise cette compagnie à exploiter un domaine public maritime à un prix symbolique.

Observatoire Tunisien de l'Economie

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