Pourquoi certains policiers se croient-ils au-dessus de la loi ?

Pourquoi certains policiers se croient-ils au-dessus de la loi ?

 

Ce n’est un secret pour personne de dire qu’en Tunisie, l'on a un sérieux problème avec les abus de la police, la brutalité et la corruption. Un problème qui a presque disparu après la révolution pour revenir en force depuis quelque temps, avec les dérapages irresponsables de certains policiers qui se croient au-dessus de la loi.

Après le scandale de l’arrestation musclée d’un citoyen dans la région d’El Kabaria, suite à un différend avec une Tunisienne résidant à l’étranger la semaine dernière, les Tunisiens ont pensé que les « habitués des dérapages policières » vont désormais, pouvoir se contrôler, puisque le ministère de l’Intérieur a agi immédiatement en prenant des mesures judiciaires à l’encontre des agents sécuritaires qui ont procédé à son arrestation.

Néanmoins, il semble que le problème soit beaucoup plus profond et que d’autres mesures plus dissuasives soient nécessaires pour juguler ces recours injustifiés à la force dans le but d’améliorer l’image de la police républicaine, fortement écornée, ainsi que sa relation avec le citoyen qu'ell est appelé à servir.

En effet, l’affaire de l’agression au poste de police de la nouvelle Médina du footballeur Khaled Melliti, dont la droiture et les qualités morales sont reconnues par tout le monde dans les milieux sportifs, est venue soulever encore une fois ce grave problème d’abus de pouvoir. 

Encore une fois donc, certains de nos policiers ont oublié qu’ils ne sont pas au-dessus de la loi. Encore une fois, ils ont oublié que le recours à la force doit être le moyen ultime, uniquement en cas de nécessité.  

Le concerné a, en effet, été agressé, alors qu’il s’est dirigé vers le poste de police pour s’enquérir de la situation de son collègue algérien Jaouchi, qui a commis un accident de la circulation dans la région.

Face à cette tournure inquiétante des événements et à la multiplication de ces dérapages, et bien qu’on soit convaincu que ces dépassements émanent uniquement d’une minorité non représentative de la grande famille de la police tunisienne, nous appelons le ministère de l’Intérieur à assumer pleinement ses responsabilités et sanctionner tous les fautifs. Nous l’appelons, également, à mieux former ses agents pour leur assurer le meilleur encadrement possible  afin d’accomplir leur travail de la  meilleure manière possible.

Nous appelons, d’un autre côté, la société civile et les citoyens à rester vigilants et à dénoncer ces dépassements surtout en les dévoilant par des vidéos.

 

K.B.M.

  

 

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