Pourquoi cette campagne contre Abir Moussi?

Pourquoi cette campagne contre Abir Moussi?

La présidente du Parti destourien libre Abir Moussi fait l’objet d’une véritable camapgne pour avoir dit que le président de la république est pris en « otage » et qu’une inacceptable « opacité » entoure sa maladie et son état de santé. Je critique volontiers les excès de Abir Moussi au regard de sa manière de parler des islamistes qu’elle appelle « Khawnjia » en laissant entendre que leur place est en prison sinon en exil et pourquoi pas s’il ne tient qu’à elle qu’ils soient bannis du pays. La position éradicatrice qu’elle prend n’est pas tenable car les partisans d’Ennahdha forment un pan important de l’électorat et demain comme hier ils auront un important bloc d’élus de la nation c’est ainsi qu’on appelle les députés et Abir Moussi et son parti se doivent de faire avec cette réalité incontournable. La seule chose que je lui concède c’est qu’elle ne fasse pas alliance avec les islamistes et que personne ne le fasse pour la clarté du paysage politique.

En Tunisie, il y a deux grandes familles politiques, les islamistes d’un côté et les destouriens de l’autre ces derniers étant majoritaires et le mieux pour le pays que lorsque l’un est au pouvoir l’autre soit dans l’opposition.

Pour revenir à la campagne contre Abir Moussi, je donne raison à celle-ci car quatre jours après le malaise aigu du président Béji Caïd Essebsi on est réduit à des phrases rassurantes venant d’hommes politiques ou de la famille du président. Cela n’est pas normal. Nous nous devons de faire confiance aux médecins de l’hôpital militaire cat ils dépendent d’une institution, l’armée qui jouit de toute notre confiance mais il est impératif que les médecins traitants fassent paraître un communiqué médical qui nous dise enfin que le chef de l’Etat a oui ou non dépassé le stade du danger. Car jusqu’ici on nous donné des bribes d’information. Certains responsables disent qu’ils se sont rendus à son chevet mais des sources médicales affirment que le président n’a reçu personne parce qu’il n’est pas en état de les recevoir. Ne parlons pas de l’appel téléphonique qu’il a reçu du ministre de la défense et qui est impossible dans l’état où il se trouve. Evidemment nous nous devons de souhaiter un prompt rétablissement au Chef de l’Etat et de former les vœux pour qu’il rentre le plus rapidement auprès de sa famille. Mais comme il est le président des Tunisiens, sa santé n’est pas son bien propre mais celui qu’il partage avec tous ses compatriotes.

RBR

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