On pourrait avoir 5% d'inflation en 2008 en Tunisie

Bien que la progression de l’activité économique s’est poursuivie en Février, comme le montre l’accroissement des exportations de biens et services

, il faut reconnaître que la conjoncture internationale et ses répercussions sont de nature à exercer des pressions accrues sur le rythme de l’activité et sur les équilibres globaux tant intérieurs qu’extérieurs.

Sous l’effet, notamment, des tensions inflationnistes mondiales, les prix ont évolué à la hausse en enregistrant un glissement depuis le début de l'année 2008 estimé à 0,4% par mois, soit un rythme supérieur à celui de l’année précédente.

Au cas où ce glissement continue sur la même lancée, on pourrait avoir un taux d'inflation annuelle qui avoisinerait les 5% pour 2008, bien loin des 3% enregistré en 2007.

C'est d'ailleurs pour Cette raison que le conseil d'administartion de la banque centrale de Tunisie, réuni le 25 Mars 2008, a indiqué que la situation requiert l’intensification des efforts par l’exploitation optimale des capacités disponibles dans tous les secteurs, l’amélioration de la productivité et la maîtrise des coûts de production afin de renforcer la compétitivité de l’économie, de manière à atténuer les effets de la conjoncture mondiale.

Toujours pour le mois de Fevrier, La BCT indique que la masse monétaire a enregistré un rythme de progression similaire à celui de la même période de l’an passé, soit 1,4%, tandis que le taux d’intérêt moyen du marché monétaire a atteint 5,31% au cours du même mois.

S’agissant de l’évolution de la valeur du dinar sur le marché des changes, depuis le début de l’année et jusqu’au 25 mars courant, elle a enregistré une appréciation de 4,2% par rapport au dollar américain et une baisse de 1,2% vis-à-vis de l’euro.

A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale, tout en insistant, de nouveau, sur la nécessité d’assurer un suivi continu de la conjoncture internationale et de ses éventuelles retombées sur l’évolution de l’économie nationale.

E.M
selon B.C.T