Projet de loi de finances 2026 : l’État social, l’investissement et la réforme fiscale au cœur des priorités

Projet de loi de finances 2026 : l’État social, l’investissement et la réforme fiscale au cœur des priorités

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenziri, a présidé, mardi 23 septembre 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel consacré à l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2026.

Au cours de cette réunion, la ministre des Finances, Mishket Salama El-Khaldi, a présenté un exposé détaillé sur les grandes lignes de ce projet, qui repose sur trois axes majeurs : le renforcement de l’État social, l’appui à l’investissement et au développement, ainsi que la poursuite de la réforme fiscale.

Renforcer l’État social

Le premier axe vise à consolider les fondements de l’État social par des mesures concrètes : interventions pour garantir la justice sociale, diversification du financement des caisses sociales, renforcement de la santé publique et de la sécurité sanitaire, soutien à la sécurité alimentaire, et allègement de la pression fiscale sur les individus dans une logique d’équité.
Le projet prévoit également la création de nouveaux emplois, l’ouverture de recrutements dans la fonction publique en 2026, la régularisation de plusieurs situations administratives, ainsi que la lutte contre l’emploi précaire. L’encouragement des Tunisiens de l’étranger à investir en Tunisie figure également parmi les priorités.

Soutenir l’investissement et le développement

Le deuxième axe met l’accent sur le soutien aux entreprises et à l’investissement, notamment à travers le Plan de développement 2026-2030. Celui-ci doit intégrer des projets proposés par les conseils élus et améliorer les services de base dans les régions, en particulier dans les secteurs de la santé, du transport et de l’éducation.
Le texte prévoit aussi un appui renforcé aux entreprises publiques, l’accélération des projets d’infrastructures, le soutien à la production nationale et au secteur touristique, ainsi que l’impulsion de la transformation numérique et de la transition énergétique.

Réformer la fiscalité et lutter contre l’évasion

Enfin, le troisième axe s’inscrit dans la continuité des réformes fiscales. Il s’agit de moderniser le système, d’intensifier la lutte contre l’évasion fiscale et l’intégration du secteur informel, de numériser les services fiscaux et de développer les moyens de paiement électroniques. L’objectif est de consolider les ressources de l’État et de renforcer l’autonomie financière du pays.

À travers ce projet, le gouvernement entend conjuguer justice sociale, dynamisation de l’investissement et rigueur budgétaire, dans une conjoncture économique et sociale exigeante.

 

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