Quand le Doyen de la Faculté de Médecine de Tunis passe de mauvais moments dans les geôles du tribunal

Quand le Doyen de la Faculté de Médecine de Tunis passe de mauvais moments  dans les geôles du tribunal

 

Le doyen de la faculté de médecine de Tunis, le professeur   Hmida Meherzi a comparu, mercredi 20 juillet devant le juge cantonal près du tribunal de première instance de Tunis, en tant qu’accusé et où il a passé de mauvais moment dans la geôle avant  d’être libéré, et ce   suite à une plainte déposée par une étudiante de la Faculté de Médecine de Monastir à qui la commission d’étude des mutations, le rectorat et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, ont refusé en septembre 2015 sa mutation vers la FMT. Son collègue, Dr Mondher Ounissi, choqué par le traitement réservé au doyen, a relaté sur sa page Facebook, les péripéties de cette affaire qui  remonte au 31 août 2015.

En effet, a-t-il écrit, la Commission présidée par le président de l’Université de Sfax a examiné 403 demandes de mutation dont 120 demandes d’un transfert d’une des facultés tunisiennes (Sfax, Monastir et Sousse) vers la FMT. 
Quarante-quatre (44) dossiers ont été retenus selon les critères définis par la Commission (moyenne du baccalauréat, moyenne de l’année en cours, non redoublement, non réorientation, certificat de résidence et considérations socioéconomiques). 

L’étudiante en question était classée 114èmesur les 120 étudiants des facultés tunisiennes, avait une moyenne au baccalauréat inférieure à 15, était réorientée et avait redoublé. Par conséquent, ne répondant pas aux critères, sa demande a été rejetée.

La mutation d’une faculté de médecine à une autre est régie par un texte de loi (Article 6 du JORT N°90 du 25 novembre 2011) qui stipule que : « le nombre de places disponibles dans l’établissement d’accueil concerné est fixé par décision du ministre de l’enseignement supérieur sur proposition du président d’Université après avis du doyen. La mutation est accordée par décision du président de l’Université d’accueil ». 

L’étude des dossiers de mutation se fait par une Commission désignée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur  et qui comprend le président d’une des universités concernées et les 4 doyens des facultés de médecine.

Le 30 octobre 2015 le Président du Tribunal Administratif a rendu un arrêt ordonnant la suspension de la décision de mutation de l’étudiante à la FMT.

Sur demande du Ministre, la Commission s’est réunie une deuxième fois le 8 février 2016 sous la présidence du président de l’Université de Sfax, en présence du président de l’Université de Tunis El Manar et des 4 doyens des facultés de médecine et a confirmé les résultats conformément aux critères établis lors de la première réunion. Cette décision a été validée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur.

Le 8 Juillet 2016, il reçoit en tant que doyen de la FMT une convocation pour comparaitre le 20 Juillet devant le tribunal Cantonal de Tunis pour répondre pénalement aux accusations relatives à la non inscription de l’étudiante. Il s’est présenté le 20 juillet devant la juge au box des accusés parmi les accusés de droit commun.

Le Tribunal Cantonal de Tunis (Chambre pénale) a mis l’affaire en délibéré et doit rendre son jugement Mercredi 27 juillet 2016.

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