Quand le président Emmanuel Macron qualifiait la colonisation française de « crime contre l’humanité »

 Quand le président Emmanuel Macron qualifiait la colonisation française de « crime contre l’humanité »

 

Exprimer des excuses pour la colonisation, telle qu’exigé dans la motion en cours de discussion à l’ARP n’a rien d’une hérésie. Certes c’est un sujet de controverse pour la charge émotionnelle que le sujet comporte car le colonialisme a laissé se dérouler des agissements abominables, le plus souvent dans l’impunité, mais des responsables politique avisés ont pris leur courage à deux mains pour dénoncer la colonisation allant jusqu’à la qualifier de « crime contre l’humanité » pour lesquelles des « excuses » sont amplement justifiées, comme le fit le président français Emmanuel Macron.

Ainsi On rappelle que lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de sa visite officielle en Côte d’Ivoire en vue d’une profonde réforme du franc CFA ; le président de la République française Emmanuel Macron a affirmé le samedi 21 décembre 2019 que le colonialisme était « une erreur profonde et une faute de la République ».

« Trop souvent aujourd’hui la France est perçue comme ayant un regard d’hégémonie et des oripeaux d’un colonialisme qui a été une erreur profonde ; une faute de la République »; a-t-il affirmé lors de la conférence de presse tenue aux côtés du président ivoirien Alassane Ouattara. Il a par ailleurs appelé la « jeune Afrique » à tourner la page et bâtir avec la « nouvelle France » des partenariats féconds.

La déclaration de Macron rappelle des propos similaires ; tenus en février 2017 alors qu’il était en visite en Algérie ; en tant que candidat au scrutin électoral français. En effet, le président français avait déjà condamné à cette occasion le colonialisme français en expliquant que « la colonisation [française en Algérie] était un crime contre l’humanité qui fait partie de l’histoire de la France »

En effet, en déplacement en Algérie, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a estimé, deux mois avant son élection, que la colonisation par la France avait été un «crime contre l'humanité» dont l'Hexagone devait s'excuser. Des propos qui ont instantanément fait bondir la droite, dont plusieurs élus ont exprimé leur indignation sur Twitter.

«Une vraie barbarie»

Louant la nécessité d'une «réconciliation» entre la France et l'Algérie, le candidat du Mouvement de la République en marche (REM) a expliqué vouloir «construire un pont», pour un «partenariat beaucoup plus stable» entre les deux pays.

Interrogé sur de précédentes déclarations sur le même sujet, Emmanuel Macron est également revenu sur la mémoire de la colonisation : «C'est un crime. C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et de ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes», a-t-il fait valoir dans une interview à la chaine de TV locale Echorouk News.

Et de compléter immédiatement : «En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé, et je ne regrette pas cela parce qu'il y a une jolie formule qui vaut pour l'Algérie : "La France a installé les Droits de l'Homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire". C'est une jolie formule pour expliquer ce qu'est cette période, c'est-à-dire qu'il y a eu des crimes terribles, il y a eu de la torture, il y a eu de la barbarie (...) mais en même temps, je ne veux pas qu'on tombe, tout en reconnaissant ce crime, dans la culture de la culpabilisation sur laquelle on ne construit rien.»

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