Rafik Abdessalem : essayer de séduire le Courant démocrate et le Mouvement Echaâb n’est pas une honte

 Rafik Abdessalem : essayer de séduire le Courant démocrate et le Mouvement Echaâb n’est pas une honte

 

Rafik Abdessalem ancien ministre et membre du bureau exécutif d’Ennahdha a indiqué lundi que selon les informations en sa possession Habib Jemli révélera la composition de son gouvernement à la fin de la semaine.

Selon lui, le délai supplémentaire demandé par le chef du gouvernement désigné n’est pas le signe de son échec. « S’il y a échec, il est celui de toute la classe politique, car nous sommes tous concernés par la formation du gouvernement. « Le peuple a confié à Ennahdha la délégation n°1 mais la formation du gouvernement ne peut se faire qu’avec les autres partenaires », a-t-il souligné.

Intervenant sur la radio nationale, il a admis que parmi les raisons de ce nouveau délai est de rouvrir les négociations avec le Courant démocrate et le Mouvement Echaâb. « Essayer de séduire ce n’est pas une honte, d’autant que notre objectif est de garantir une large ceinture politique au futur gouvernement », a encore dit Abdessalem.

Il a ajouté que la demande a été réitérée au Courant démocrate de faire partie du gouvernement et la demande est toujours d’actualité, mais ce parti lui a opposé des conditions abusives puisqu’il se dit toujours attaché à trois ministères dont deux de souveraineté, alors que Jemli est d’avis de maintenir les ministères régaliens dans la neutralité. Il a ajouté qu’il sera difficile de concilier entre les revendications du Courant démocrate et les orientations du chef du gouvernement désigné.

« L’équation sera difficile à résoudre » a-t-il dit en appelant ceux qu’il appelle « les amis d’Ennahdha » au sein de ce parti de « faire preuve de souplesse et de faire triompher les considérations nationales au dépens du positionnement la scène politique.

« Ennahdha est prêt à faire des concessions à un parti partenaire qui n’est pas notre ennemi, mais les concessions ne peuvent être que dans la limite de ce qui peut être admis dans le cadre des équilibres politiques » a-t-il encore dit puisque le parti islamiste n’est pas le seul partenaire au sein du gouvernement. Il a estimé que les revendications de Mohamed Abbou entrent dans le cadre du « durcissement politique ».

Il a affirmé que le bureau exécutif d’Ennahdha examinera ce lundi les offres politiques et décidera, en laissant entendre qu’une rencontre pourrait avoir lieu entre Abbou et Rached Ghannouchi avant la fin de la semaine.

En ce qui concerne le parti Qalb Tounes, Rafik Abdessalem a estimé que les concertations avec ce parti font partie des « contraintes de la politique ». « Ennahdha a exprimé ses réserves au sujet de parti » a-t-il ajouté en affirmant que les concertations avec Qalb Tounes ne se hissent pas au niveau du partenariat au sein du gouvernement puisque ce parti a annoncé qu’il soutiendra le gouvernement au niveau du vote de la confiance.

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