Réouverture des frontières : Dispenser les étudiants des frais de quarantaine ?

   Réouverture des frontières : Dispenser les étudiants des frais de quarantaine ?

 

La Tunisie compte des milliers d’étudiants disséminés à travers le monde. Un grand nombre d’entre eux viennent de familles modestes qui se saignent aux quatre veines pour leur venir en aide. Ces étudiants et leurs familles ont vécu la crise sanitaire du Covid-19 comme un véritable cauchemar.

Privés d’études pour cause de confinement, les premiers ont perdu aussi pour la plupart leurs petits boulots et le maigre pécule qu’ils leur procure. Les secondes ont été dans le désarroi ne pouvant communiquer avec leurs enfants qu’à travers les réseaux sociaux et le portable, restés leurs seuls liens avec eux.

En tout état de cause elles ne pouvaient leur venir en aide et comptaient sur la mobilisation de la société civile qui a joué un rôle à cet effet. Les uns et les autres se réjouissent maintenant que les restrictions commencent à être levées et que le cauchemar est en voie de se terminer. I

ls ont accueilli avec un plaisir immense la nouvelle de la réouverture des frontières le 27 juin prochain et la reprise des vols qui en sera la conséquence logique. Mais voilà qu’on leur annonce qu’à leur retour les étudiants seront astreints à un isolement sanitaire obligatoire de sept jours qu’ils doivent passer dans un lieu d’hébergement à leurs frais.

Si la contrainte de la quarantaine est acceptée sans rechigner, ils ne comprennent pas qu’ils doivent payer de leur poche ou de celle de leurs familles le séjour à l’hôtel qu’ils se doivent d’accomplir. Si pour certains étudiants venant de familles aisées cela ne pose pas de problème, pour la grande majorité des étudiants ces dépenses sont rédhibitoires et ne peuvent être supportées ni par les étudiants ni par leurs familles. Surtout que les prix de billets qu’ils doivent payer pour rentrer au pays sont déjà particulièrement élevés.

La présidence du gouvernement a annoncé hier la bonne nouvelle de la réouverture des frontières et cela a réjoui les familles qui vont attendre leurs enfants étudiants avec grande impatience. Mais la perspective de payer les frais de quarantaine leur pose problème.

Il importe que les autorités examinent la situation au cas par cas. Le mieux serait de dispenser les étudiants de payer les frais de quarantaine en tâchant de les héberger dans les maisons ou auberges de jeunesse à condition que ces lieux disposent de toutes les commodités nécessaires à cet effet.

La question se pose avec acuité et la présidence du gouvernement est invitée à prendre une décision qui soit dans l’intérêt des étudiants et de leurs familles. Pour éviter des quiproquos ou d’inutiles polémiques.

RBR

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