Revoilà Béji Caid Essebsi, en maitre des horloges

Revoilà Béji Caid Essebsi, en maitre des horloges

En signant le décret relatif à la convocation des électeurs pour les scrutins législatif et présidentiel, le président de la république Béji Caid Essebsi a dissipé les doutes sur la tenue des élections.

A peine signé le décret a été publié le même jour dans le JORT N°54 de vendredi 05 juillet 2019. Mieux, lors de son allocution télévisée, et bien que paraissant fatigué des suites de sa maladie, il a tenu d’abord à rassurer sur son état de santé mais également sur sa capacité à assumer ses responsabilités à la tête de l’état. Les rumeurs les plus folles qui ont couru jeudi 27 juin sur sa santé et sur un présumé coup d’état médico-légal ont ajouté à la panique consécutive aux deux attentats terroristes, et ont fait craindre le pire.

Certains, sciemment ou inconsciemment, ont enterré le président vivant. Au même moment, branle-bas de combat au siège de l’Assemblée de représentants du peuple où, selon les déclarations de certains d’entre eux, on a commencé à mijoter un plan pour engager une procédure afin de  constater une vacance provisoire ou définitive du pourvoir.

Entre accusations, démentis et contre accusations, les Tunisiens ont découvert ce visage hideux de quelques députés pressés d’en découdre avec un président qui pourrait faire tomber leur plan d’écarter les candidatures de ces outsiders qui bousculent la hiérarchie de leurs partis. Car, si les amendements venaient à être validés par l’Instance provisoire du contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, le président de la république pourrait ne pas les promulguer soit en les renvoyant pour une deuxième lecture à l’ARP ce qui prendrait plus de temps que prévu, soit les soumettre au référendum soit enfin ne pas signer la nouvelle loi.

D’ailleurs, à propos des amendements introduits à la loi électorale, quelques jours avant la date de réception des candidatures, la position de l’ISIE était claire : elle est contre certains changements sur lesquels elle n’a pas été consultée.

Si le président de la République ne promulgue pas la loi, elle appliquera la loi électorale en vigueur.

B.O

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