Sauvegarde des systèmes oasiens: Soutenir le rôle de la culture dans le développement durable

Une réunion préparatoire sur l’initiative de l’Unesco pour la sauvegarde des systèmes des oasiens en vue de « Soutenir le rôle de la Culture dans le développement durable », s’est tenue mercredi au siège de la Commission nationale pour l’éducation, la science et la culture.
L’objectif de cette rencontre, tenue en présence du Secrétaire général adjoint de la Commission, Issam Louhichi, du Responsable du programme Culture du Bureau régional de l’Unesco pour le Maghreb, Karim Hendili, du président de la Fondation Docteur Sadok Besrour et de représentants et experts des divers ministères concernés par la sauvegarde des oasis les plus vulnérables, est le lancement début 2026 d’un projet-pilote de sauvegarde des systèmes oasiens en Tunisie.
L’experte en Culture et Patrimoine et Directrice des Musées au ministère des Affaires Culturelles, Hajer Krimi a présenté, à cette occasion, le cas de l’oasis de Gabès, soulignant le fait qu’elle soit une oasis traditionnelle. Cet unique système oasien maritime du bassin méditerranéen a une agriculture diversifiée, mais il également marqué par sa vulnérabilité du fait d’une genèse de la plus haute antiquité et de la baisse des ressources en eau, a-t-elle ajouté.
L’approche choisie par les divers intervenants pour cette priorité est une approche culturelle et patrimoniale. Ils ont identifié une série de critères identifiant le système oasien à sauvegarder et qui doit avoir, notamment, comme spécificité l’occupation humaine, l’étendue de sa superficie, la fragilité de son écosystème et un patrimoine matériel et immatériel.
Un autre terme de référence a été choisi, pour cette identification, a consisté en la sélection d’une oasis traditionnelle et non pas moderne et mixte (comportant une partie traditionnelle et une partie moderne) qui existent toutes en Tunisie.
La série des critères de sélection du futur système oasien sera ensuite débattue lors de la prochaine réunion prévue en janvier 2026 avec toutes les parties présentes, et qui permettra, en principe, de choisir l’oasis à sauvegarder qui fera l’objet de ce projet-pilote de l’Unesco de sauvegarde des systèmes oasiens pour soutenir le rôle de la Culture dans le développement durable en Tunisie.
Le projet dans sa globalité consiste en deux phases principales. Une phase d’étude et d’analyse des caractéristiques du territoire oasien choisis par les experts et représentants des divers ministères tunisiens à Tunis afin d’élaborer, en deuxième phase un plan le développement d’un nouveau mécanisme de gouvernance incluant des ajustements des mécanismes institutionnels et leur adaptation au contexte locale pour permettre l’application d’une nouvelle approche proposée par l’Unesco.
Pour rappel, ce projet pilote fait partie de l’axe prioritaire Protection du patrimoine mondial, incluant le suivi du site de Djerba, la consolidation de la Route du patrimoine UNESCO en Tunisie et l’appui à la sauvegarde des systèmes oasiens au Maghreb au menu du projet lancé mardi à Tunis dans le cadre de l’initiative « Soutenir le rôle de la culture dans le développement durable en Tunisie ».
Cette initiative quinquennale (2025-2029) vise à renforcer la place de la culture dans les politiques publiques de développement durable. Elle a été financée par une donation de 1.5 millions de dollars (usd) de la Fondation Docteur Sadok Besrour.
Il s’agit, à travers ce fonds, de renforcer la capacité des institutions, des professionnels et des communautés locales à protéger et valoriser le patrimoine culturel, tout en soutenant l’émergence d’une économie créative forte et durable.
Les quatre autres axes prioritaires nationaux complémentaires sont la Sauvegarde des savoirs et savoir-faire artisanaux menacés, à travers un vaste programme de transmission intergénérationnelle, la Formation aux métiers du patrimoine, en partenariat avec les institutions nationales et des centres d’expertise internationaux, la Promotion de l’économie créative, notamment via l’appui au Réseau des Villes créatives de l’UNESCO et la Sensibilisation du public, grâce à la création d’un nouveau portail numérique dédié à la coopération UNESCO-Fondation Besrour.
Ce futur projet sera piloté avec le ministère des affaires culturelles en partenariat avec les autres institutions concernées.
Pour rappel, l’UNESCO est l’organisation des Nations unies qui promeut la coopération dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication afin de favoriser la paix dans le monde.
L’Organisation fournit des services essentiels à ses États membres, en établissant des normes et des standards mondiaux, en développant des outils pour la coopération internationale, en produisant des connaissances pour les politiques publiques et en construisant des réseaux mondiaux de sites et d’institutions inscrits sur ses listes.
Votre commentaire