Scandale à Moknine: Des enfants de 4 à 6 ans arrêtés comme de vulgaires criminels

Scandale à Moknine: Des enfants de 4 à 6 ans arrêtés comme de vulgaires criminels

 

Les photos de jeunes enfants arrêtés à Moknine font le tour des réseaux sociaux. Il s'agit de jeunes qui tentaient d'émigrer clandestinement avec leur famille mais qui ont été stoppés par la police.

Parmi les personnes interpellées figuraient de petits enfants âgés de 4 à 6 ans qui accompagnaient leur mère sur le bateau pour la traversée vers les côtés italiennes.

Les photos de ces jeunes enfants arrêtés, humiliés, photographiés et se tenant debout le regard fixant le sol ont choqué les internautes. Tandis que certains parmi la société civile se demandent comment a-t-on pu traiter de la sorte des mineurs. Il s'agit, selon certains observateurs, d'un acte scandaleux qui rappelle les pratiques des régimes dictatoriaux.

Comment et pourquoi les institutions sécuritaires, censées protéger ces personnes vulnérables, peuvent-ils se comporter de cette manière dans l'impunité la plus totale?

Pourtant, la loi tunisienne interdit formellement de diffuser des images, des vidéos ou tout autre élément d’identification de personnes arrêtées. La diffusion d’images ou de vidéos est passible de sanctions dès lors que la personne interpellée est identifiée ou identifiable.

Mais certains policiers diffusent désormais sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos de personnes interpellées sans même flouter leurs visages. C'est le cas de ce qui s'est passé à Moknine où l'on a procédé à l’arrestation d’enfants avec leur famille qui s’apprêtaient à organiser à un voyage illégal en Italie (harka).

Pourtant la police n’a absolument pas le droit d’arrêter un enfant. Elle ne peut arrêter un mineur de plus de 12 ans s'il est surpris en flagrant délit que sur ordre du juge des mineurs, ou s'il est soupçonné d'avoir commis un crime ou un délit.

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